Blois est une commune française, chef-lieu du département de Loir-et-Cher en région Centre-Val de Loire.
C'est la quatrième commune de la région Centre derrière Tours, la capitale régionale Orléans et Bourges, et devant Châteauroux et Chartres.
La ville a conservé un patrimoine culturel important, avec notamment son château, la cathédrale Saint-Louis, l’église Saint-Nicolas et le pont Jacques-Gabriel.
Blois est aussi le centre de la région naturelle du Blésois, nom également donné aux habitants de la ville.
La ville est située sur la Loire, à mi-chemin entre Tours et Orléans. S’étendant sur les deux rives du dernier fleuve sauvage d’Europe, elle délimite et unit la petite Beauce (rive droite/nord) et la Sologne (rive gauche/sud). La ville de Blois est le cœur de la communauté d’agglomération d’Agglopolys qui comprend 43 communes.
Les communes limitrophes sont Chailles, La Chaussée-Saint-Victor, Fossé, Saint-Gervais-la-Forêt, Saint-Sulpice-de-Pommeray, Valencisse, Valloire-sur-Cisse, Villebarou et Vineuil.
Histoire de la ville
Préhistoire et protohistoire : Depuis le début des années 2010, des fouilles archéologiques conduites par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) ont montré que Blois-Vienne était occupée par des chasseurs-cueilleurs dès 6 000 ans avant notre ère (il y a donc 8 000 ans). Des nasses ont d'ailleurs été retrouvées, signifiant que ces communautés pouvaient, en plus de l'agriculture et de l'élevage, pêcher.
Antiquité : D'autres fouilles ont montré la présence de Gaulois, de la tribu carnute, dès le IVe siècle avant notre ère, également en Vienne. D'autres villages semblaient alors déjà exister avant même l'arrivée des Romains, comme Camboritu (en gaulois : "gué du méandre").
Du Ier au Ve siècle : Blois sous les Romains : Comme le reste de la Gallia, le pagus blesensi est conquis par les Romains au Ier siècle avant notre ère, et est dès lors administrativement rattaché à l’oppidum d’Autricum (actuelle Chartres), au sein de la province de la Gallia Lugdunensis IV. L'invasion des Romains vers -52 av. J.-C. signifie le début de l'administration et des enregistrements écrits, bien que rares, en opposition avec la tradition orale des Gaulois. À cette époque, le pagus se résume aux alentours de Blesis, alors cerné par de nombreux obstacles naturels : la forêt des Blémars à l'ouest, la Sylva longa à l'est, et la Secalaunia au sud, sans oublier le Liger qui le traverse. Blesis était ainsi une petite bourgade en développement autour d’une forteresse qu’ont bâtie les Romains, le Castrum Blesense, au sommet de l'éperon de l'actuel château. La ville, reliée au pays carnute par la plaine de la Belsa par la Via Iulius Caesaris (entre Autricum et Blesis), se situe alors au carrefour de la Via Turonensis (reliant Lutèce à Burdigala et Asseconia le long du Liger), de la Via Festi (entre Blesis et Avaricum), et de la voie Blois-Luynes à travers la Secalaunia (entre Blesis et Malliagense). Ironiquement, une communauté n'adhérant pas à l'Empire se constitue au niveau de Blesis, sur la rive gauche du Liger, à Vienna. À Blesis, deux temples romains auraient siégé dans la ville : un dédié à Jupiter à l'emplacement de l'abbaye de Bourg-Moyen, et un second dédié à Mercure près de l'actuel Collège Augustin Thierry.
Au Ve siècle : Blois sous les Bretons : En l’an 410, le chef breton Ivomadus aurait conquis les pagi de Blois et de Chartres en battant le consul en place, un certain Odo, probablement d’origine germanique. Il aurait ensuite instauré un état indépendant, le Royaume de Blois, au sein même de l’Empire, sous un Flavius Honorius déjà affaibli par les raids barbares à répétitions. Cette entité mal connue des historiens sembla rester indépendante près d’un siècle, en résistant à l’invasion du royaume wisigoth de Toulouse, mais fut finalement conquise par le roi franc Clovis, entre 481 et 491 ou en 497.
Du VIe au Xe siècle : Blois sous les Francs : Un premier comté franc est ainsi créé, mais très peu de traces sont parvenues aux historiens contemporains. Les traces les plus notables remontent néanmoins au IXe siècle avec la création en 832 du titre de comte de Blois par le roi Louis Ier, dit le Pieux et fils de Charlemagne, en faveur de Guillaume d'Orléans, le Connétable. Faute de descendance, le comté passa aux mains des plus importants personnages de l'époque, dont Robert le Fort, les rois Robert Ier et Eudes, jusqu'à Hugues le Grand.
La ville a été saccagée par des raids vikings successivement en 854, en 856 (ou 857) ainsi qu'en 868 par les hommes d'Hasting.
Du Xe au XIIIe siècle : Blois sous les comtes Thibaldiens : Le comté de Blois ne se distingue qu'au siècle suivant, lorsque Thibaud le Tricheur devient comte indépendant sous la suzeraineté de Hugues le Grand. Le nouveau commandement comtal incluant Blois, Chartres et Châteaudun. Ses descendants, les "Thibaldiens", restèrent les seigneurs de la ville jusqu’à l’incorporation du comté de Blois au sein du domaine royal en 1397. La maison de Blois est entre-temps parvenue à hisser certains de ces membres ou de ces descendants dans les plus hautes strates de la noblesse européenne, en accédant notamment aux trônes de France, d’Angleterre, d’Espagne et de Portugal. Ainsi, Blois est au Moyen Âge le siège d’un puissant comté dont la dynastie possède également la Champagne avant de monter sur le trône de Navarre.
En 1171, Blois est une des premières villes d’Europe à accuser ses juifs de crimes rituels à la suite de la disparition inexpliquée d’un enfant chrétien. Trente à trente-cinq juifs (sur une communauté d’environ 130 personnes) sont brûlés vifs le 26 mai 1171 (le 20 sivan 4931 du calendrier hébraïque) près des fourches patibulaires, par le comte Thibaut V de Blois. Cette accusation en entraîne d’autres à Pontoise, Joinville et Loches. Le martyre de Blois fait une impression considérable sur les contemporains. Outre deux récits en prose des évènements, des Seli’hot sont composées. Apprenant les tragiques évènements de Blois, Rabbenou Tam déclare le 20 sivan, jour de jeûne pour les juifs de France, de Grande-Bretagne et d’Allemagne.
À cette époque, le domaine religieux est important. Au XIIe siècle, cinq paroisses se distinguent :
Dans le centre, l'abbaye Notre-Dame de Bourg-Moyen, aujourd'hui disparue,
À l’est, l’église romane de Saint-Solenne.
À l’ouest, à l’emplacement de l’église Saint-Nicolas, se trouvait l’église abbatiale de Saint-Laumer, également romane.
Au nord, la paroisse Saint-Honoré et son église existaient en 1154. L’église est vendue en 1792 puis détruite. C’est maintenant la place Saint-Honoré.
Au sud de la Loire se tient l’église Saint-Saturnin à l’emplacement de l’ancienne église romane de l’époque. Cette paroisse sur la rive gauche constitue cependant une part indépendante de Blois et ce, jusqu’en 1606.
De ces églises romanes, seuls subsistent quelques vestiges de Saint-Solenne (actuelle cathédrale Saint-Louis). Parallèlement c’est l’essor des monastères, le monastère de Saint-Laumer dont l’église est citée plus haut et l’abbaye de Bourg-Moyen dont il ne reste rien (si ce n'est l'odonyme rue du Bourg Moyen). Ces deux fondations monastiques abritent des reliques et attirent ainsi des pèlerins.
La famille de Châtillon, qui prend la suite pendant plus d’un siècle, poursuit les chantiers religieux. En particulier, sous Jean Ier de Blois-Châtillon qui fait édifier vers 1238, au pied du château, l’église Saint-Martin-aux-Choux qui est détruite sous la Révolution. Jean Ier encourage aussi la venue des ordres mendiants. Il fonde en 1233 le couvent des Cordeliers qui était situé dans l’actuelle rue des Cordeliers et en 1273 le couvent des Jacobins où se trouve aujourd’hui le musée d’histoire naturelle. C'est également à partir de la seconde moitié du XIIIe siècle que la ville s'entoure de murailles. Le rempart de Blois fut irrégulier et effectif durant trois siècles, jusqu'à la fin du XVIe siècle. N'en subsistent aujourd'hui que quelques tours (comme la tour Beauvoir ou la tour du Foix, notamment) et des odonymes (avec les rues Porte Côté, Porte Bastille, Porte Chartraine).
Les XIVe et XVe siècles : Blois au cœur de la Guerre de Cent Ans : La rivalité entre les comtes de Blois et d'Anjou, apparue à la fin du Xe siècle, sera déterminante lors de la guerre de Cent Ans. Entre 1356 et 1380, la ville est cernée par les Anglais et plus particulièrement le Prince Noir, fils du roi Édouard III qui descend des comtes d'Anjou, avec Bury et Fougères-sur-Bièvre occupées. Néanmoins, en 1391, le comté de Blois est vendu par la famille de Châtillon, héritière directe de Thibaud Ier mais désormais criblée de dettes et sans descendance, en faveur de la famille royale, en l'occurrence le duc Louis Ier d'Orléans, fils cadet du roi Charles V le Sage (et cousin germain de Guy II de Blois-Châtillon). Blois arrive ainsi dans le domaine royal, et les ducs d'Orléans s'installent au château. Fils du duc Louis Ier, Charles d'Orléans est néanmoins fait prisonnier en 1415 à la suite de la bataille d'Azincourt, et ne sera libéré qu'en 1444. Son intérim est assuré par son frère bâtard, Jean de Dunois, alors seigneur de Romorantin et de Millançay, qui protégea Blois alors que la ville était encerclée de nouveau par des Anglais. Il devient compagnon d'armes de Jeanne d’Arc, qui séjourne elle-même à Blois pour se ravitailler fin avril 1429. Entre le 25 et 26 avril 1429, la Pucelle fit bénir son étendard au sein de la collégiale Saint-Sauveur. Une fois l'armée de 500 hommes arrivée telle que l'avait promis Charles VII, le 27 avril, Jeanne traversa le pont Saint-Louis avant d'aller libérer Orléans, alors occupée par les Anglais, depuis la rive gauche de la Loire. À son retour, le duc-poète Charles s'est efforcé à réunir à Blois de nombreux artistes, rejetés dans leur ensemble de la cour de Louis XI.
Début XVIe siècle : Blois, capitale de la Renaissance en France : En 1498, le roi Charles VIII meurt à Amboise. Le duc Louis II d’Orléans, petit-fils de Louis Ier, alors établi à Blois, se rend à Amboise et y est couronné roi sous le nom de Louis XII. Le roi blésois décide d’installer sa cour dans sa ville natale. Durant son règne, la ville se transforme durablement. L’aménagement du château intervient en pleine Renaissance, et des dizaines d’hôtels particuliers sont construits pour les Grands de la cour. L’un des plus ambitieux est peut-être l’hôtel d’Alluye (rue Saint-Honoré), reproduisant fidèlement un palais italien, édifié pour Florimond Robertet, ministre très important de Charles VIII, Louis XII puis François Ier. En 1526, François Ier manifeste le désir de regagner Paris. En 1539, le déménagement des meubles et tapisseries du château de Blois confirme cette décision. Mais, au moment des guerres de religion, Catherine de Médicis et ses fils s’y réfugient pour tenter de restaurer le pouvoir royal affaibli.
Fin XVIe - début XVIIe siècle : Blois, ville au cœur des Guerres de religion : Le 4 juillet 1562, comme Beaugency, la ville de Blois, conquise par les protestants quelque temps auparavant, est prise et pillée, mais par les catholiques du maréchal de Saint-André, et, tout comme à Beaugency, les femmes sont violées. Le 7 février 1568, les protestants du capitaine Boucard pillent et incendient la ville, violant et tuant les catholiques. Des cordeliers sont jetés dans le puits de leur couvent. Les églises sont ruinées.
Les États généraux de 1588-1589 se réunissent à Blois, où le roi Henri III s’est réfugié à la suite de la journée des Barricades (1588). Le 23 décembre 1588, Henri III fait assassiner le duc de Guise en son château de Blois. Et le lendemain, son frère, le cardinal de Guise subit le même sort.
Après le départ des rois vers Paris, Blois perd son caractère de résidence royale, avec le faste et l’activité économique qui accompagnait la Cour. Henri IV transfère à Fontainebleau la riche bibliothèque blésoise. Après avoir servi de résidence royale, Blois sert de lieu d’exil pour les membres indésirables de la famille royale. En 1617, Louis XIII décide d’exercer le pouvoir royal et il exile sa mère, Marie de Médicis, à Blois. Dans le domaine religieux, la Contre-Réforme installe à Blois l’ordre des Jésuites en 1622 qui font bâtir une chapelle Saint-Louis devenue aujourd’hui l’église Saint-Vincent de Paul de Blois.
Mi-XVIIe siècle : Blois, havre pour les artistes et les artisans : Puis, en 1634, Louis XIII exile à Blois son frère Gaston d’Orléans qui s’attache à la ville. Il fonde en 1657 l’Hôpital général ou "hospice de Vienne" qui au cours du XIXe siècle prend sa forme actuelle, la maison de retraite Gaston d’Orléans. Il finance aussi en partie la reconstruction de l’Hôtel-Dieu et reste à Blois jusqu’à sa mort. Entre-temps, Blois devient célèbre par les nombreux artisans, notamment des horlogers et des orfèvres, qui y exercent leur activité. Alexandre Péan, affirmant que : "Blois, sous les Valois, était un centre actif d’industrie tel, et plus encore peut-être, que sont aujourd’hui Genève et Besançon". Artistes qui environnaient ce prince, quittèrent la ville pour se rapprocher de Saint-Germain... L’industrie blésoise et le commerce qu’elle alimentait déclinèrent de nouveau... Enfin parut la révocation de l’édit de Nantes, qui leur porta le dernier coup... En 1686, c’est-à-dire dans l’année qui suivit, il n’y avait plus à Blois que 17 maîtres en horlogerie.
Fin XVIIe-XVIIIe siècle : Blois sous l'Ancien régime : Après la mort de Gaston d’Orléans en 1660, le château de Blois, dépouillé par Louis XIV, est quant à lui laissé à l’abandon, au point que Louis XVI envisage de le détruire en 1788. Il est sauvé par l'installation dans ses murs du régiment Royal-Comtois. C'est sous le règne de Louis XIV que Blois devient un évêché. David Nicolas de Bertier, premier évêque de Blois, choisit comme future cathédrale l'église Sainte-Solenne détruite par une tempête et qui vient d'être reconstruite grâce à l'intervention de Marie Charron, originaire de Blois et femme de Jean-Baptiste Colbert. À proximité de la cathédrale achevée en 1700, le nouvel évêque installe un palais épiscopal, dont l'architecte est Jacques Gabriel, sur un coteau qui surplombe la Loire. L’aménagement des jardins en terrasse commence après 1703 et dure près de 50 ans. Les jardins sont ouverts au public en 1791 sous l'égide de l'Abbé Henri Grégoire, évêque constitutionnel de Blois.
Dans la nuit du 6 au 7 février 1716, le pont médiéval cède sous la pression d'une débâcle du fleuve. La construction d'un nouvel édifice est commandée dès l'été suivant par le duc Philippe d'Orléans à son frère Louis XIV. L'ouvrage fut réalisé par l'architecte de la cour, Jacques Gabriel. Le pont qui porte depuis son nom fut inauguré en 1724.
Blois sous la Révolution et le Premier Empire : En dépit d'une importante crue de la Loire à l'aube de la Révolution, en janvier 1789, qui a notamment contribué à une perte des récoltes cette année-là, Blois a relativement peu contribué aux événements menant à la prise de la Bastille en juillet 1789. L'abbé Grégoire, représentant blésois du clergé lors du serment du Jeu de Paume, contribua néanmoins à la première abolition de l'esclavage dans les colonies françaises et sur le territoire métropolitain, mais Napoléon Bonaparte finira par l'abroger en 1802. En 1790, la province de l'Orléanais est démantelée et le département de Loir-et-Cher est créé, avec Blois comme chef-lieu. En 1792 et 1793, les Révolutionnaires votent la destruction des emblèmes royaux au château et sur les autres monuments, comme l'ancien hôtel de ville, ainsi que de cinq églises (à savoir l'église Saint-Martin-aux-Choux, la collégiale Saint-Sauveur, l'ancienne église Saint-Nicolas, l'église Saint-Lubin et la paroisse Saint-Honoré). L'historien Louis de La Saussaye rapporte que les platanes de l'actuel mail Pierre Sudreau ont été plantés à cette période, en 1797, en remplacement d'ormeaux abattus en 1793.
En 1814, l'impératrice, Marie-Louise d’Autriche, se réfugie à Blois au moment de sa deuxième régence.
XIXe siècle : Blois et la révolution industrielle : Le XIXe siècle est le temps de la modernité pour la ville de Blois. Tout d’abord, le chemin de fer arrive en 1846 sur le plateau avec l’ouverture de la ligne Paris-Orléans-Tours dont la gare de Blois est un des arrêts. C’est aussi le temps de l’urbanisme grâce aux travaux qui sont effectués entre 1850 et 1870 sous les mandats successifs du maire, Eugène Riffault, un ami du baron Haussmann de Paris. Il fait relier, par un boulevard portant son nom, la ville haute moderne avec la préfecture, le palais de justice, la halle aux grains et la ville basse, médiévale. Il fait aussi relier le quartier haut de la gare et de l’usine Poulain, et le quartier bas des quais de la Loire par le boulevard de l’Est aujourd’hui le boulevard Daniel Dupuis. Il ouvre aussi une grande rue dans l’axe du pont Jacques-Gabriel, prolongée par un escalier monumental, anciennement rue du Prince Impérial aujourd’hui la rue Denis-Papin qui relie également avec son escalier la ville du haut et celle du bas. Des travaux de restauration sont entrepris sur le château. Le renforcement et la construction de digues sont également effectués afin de protéger la ville contre les crues de la Loire.
Entre-temps, la ville basse affronte justement les trois plus importantes crues de la Loire, en 1846, en 1856 (la pire), et en 1866. Sont ainsi inondés le centre-ville et le quartiers Saint-Jean et Vienne, ainsi que le déversoir de la Bouillie. Depuis la Révolution de 1789, un limnimètre gravé sur un mur de la digue au bord du pont retrace les plus grandes crues. C’est aussi le temps de l’industrialisation avec l’installation en 1862 par Victor-Auguste Poulain de sa chocolaterie, stratégiquement située près de la gare.
Enfin, le XIXe siècle marque la fin de la navigation commerciale sur la Loire, qui s'était jusque là bien développé, notamment à la Creusille, trop férocement concurrencée par le chemin de fer.
Blois dans la guerre de 1870 : Le 28 janvier 1871 a lieu le combat du faubourg de Vienne : le lieutenant Georges de Villebois-Mareuil libère la ville occupée par les Prussiens depuis le 13 décembre 1870. Un monument commémoratif situé avenue Wilson au départ de la levée des Acacias rappelle l’assaut du faubourg de Vienne des généraux Pourcet et Chabron. Il porte une plaque en bronze gravée par Oscar Roty avec l’inscription PATRIA NON IMMEMOR "La Patrie n’oublie pas". Deux odonymes locaux (rue et impasse du 28-Janvier) rappellent également cet événement.
Blois à la Belle Époque : Entre 1910 et 1933, la ville de Blois se munit d'un réseau de 5 lignes de tramway qui complète généreusement les réseaux départementaux déjà existants : le TLC et le TELC.
Blois pendant l'Entre-deux-guerres : Entre 1932 et 1939, la basilique Notre-Dame-de-la-Trinité est construite en béton digne des basiliques américaines. Entre le 29 janvier 1939 et le 8 février 1939, plus de 3 100 réfugiés espagnols, fuyant l’effondrement de la république espagnole devant Franco, arrivent en Loir-et-Cher. Devant l’insuffisance des structures d’accueil (les haras de Selles-sur-Cher sont notamment utilisés), 47 villages sont mis à contribution, dont Blois (ils sont logés aux Grouëts, à l’extérieur de la ville). Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants, sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s’il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré. Au printemps et à l’été, les réfugiés sont regroupés à Bois-Brûlé (commune de Boisseau).
Blois pendant la Seconde Guerre mondiale : Au début de la Seconde Guerre mondiale, la ville voit d'abord traverser une foule de réfugiés fuyant les territoires envahis depuis le 10 mai 1940 par l'Allemagne nazie, dans le Nord-Ouest de la France. Les Blésoises et enfants de moins de 13 ans sont à leur tour appelés à évacuer à partir du vendredi 14 juin au soir (l'arrêté municipal ayant été placardé à 23 h). Les premiers obus ont été tirés sur la rive droite dès le 15 à 2 h du matin : la gare a été visée mais c'est le cimetière et les bâtiments voisins qui sont principalement touchés. La journée du 15 a vu passer une ultime foule de réfugiés, venus pour la plupart d'Orléans, déjà sous le joug nazi, et auxquels se joignent de nombreuses familles blésoises. Les abords ouest du pont, en Vienne, sont touchés le 16 au matin, tout comme la maison du maire, Émile Laurens, qui succombe dans l'après-midi. La gare est de nouveau frappée, alors même qu'un train de réfugiés est à quai. Le 17, les bombardements reprennent avec la destruction de l'hôtel de ville. Pour ralentir l’avancée des Nazis, qui pénètrent dans la ville le soir-même, la 10e arche du pont Jacques-Gabriel est détruite le lendemain vers midi à l'initiative des Blésois. Le 19, des échanges de tirs ont lieu entre les deux rives, et les forces françaises, alors en Vienne, touchent plusieurs monuments, dont la Préfecture, le Tribunal ainsi que l'escalier Denis-Papin. Le 20, deux jours après la conquête de la rive droite (et l'appel de De Gaulle), les soldats sont cependant contraints d'abandonner Blois-Vienne et de se replier plus au sud, à Montrichard (Romorantin étant déjà tombée aux mains des Nazis). Le 21, tous les Blésois valides présents en ville sont réquisitionnés à la kommandantur, alors située en centre-ville (3, rue Porte-Côté), afin de rétablir l'état des routes de l'agglomération. Le 22 est signé l'armistice qui place l'État Français à la solde du Troisième Reich et Blois au nord de la ligne de démarcation. Parmi les soldats français prisonniers, les Nazis fusillent 6 soldats coloniaux. Ces derniers furent inhumés par les locaux dans le cimetière de Vienne. Les bombardements allemands pour prendre la ville entre le 15 et le 18 juin 1940 font de nombreux dégâts. Outre les bâtiments déjà mentionnés, on demande la démolition des hôtels d'Amboise et d'Épernon pour protéger le château de l'incendie qui consume toute la ville basse autour de la place Louis XII.
Entre juin 1944 et août 1944, les bombardements anglo-américains font de nombreuses destructions, notamment le viaduc ferroviaire des Noëls de la ligne Blois-Romorantin le 11 juin et le pont Jacques-Gabriel le 27. Le front allemand de Normandie n'est cependant percé qu'une fois Rennes libérée le 5 août, puis Le Mans le 8. C'est alors que la Gestapo déplace sa kommandantur de Blois à Cellettes, plus au sud. Leur absence facilita l'évasion de 183 détenus à la prison de Blois, grâce à l'audace du groupe du lieutenant Godineau, puis la réunion des différentes milices de résistants sous le commandement du colonel Valin de la Vaissière. Le 15, un convoi américain tente d'entrer dans la ville par la forêt de Blois, mais ils sont repoussés par les Allemands ; à défaut de la cité des Rois, les Alliés remontent à Vendôme pour libérer Orléans d'abord. Les quelque 500 résistants blésois n'ont plus la patience d'attendre qu'on les libère et passent à l'offensive. Les combats de la Résistance pour reprendre la ville aux Allemands ont aussi occasionné des dommages. Le 16 août 1944, le centre-ville est libéré mais les derniers Nazis détruisent les trois arches centrales du pont pour protéger leur retraite sur la rive gauche. Les échanges de tirs entre les deux rives sont incessants pendant deux semaines. Blois-Vienne finit libérée le 1er septembre 1944 au matin.
Au sortir de la guerre, de nouvelles élections municipales sont organisées à l'échelle nationale. Les Blésois élurent l'ancien directeur d'école Charles Ruche comme maire, à une semaine des capitulations allemandes. Au total, on compte à Blois 230 victimes et 1 522 immeubles de la ville ont été détruits ou endommagés pendant la Seconde Guerre mondiale.
Seconde moitié du XXe siècle : Blois, reconstruite et agrandie : Pour la Reconstruction à Blois, on peut parler d’un style propre marqué par des caractéristiques régionales, ce qui n’est pas le cas général des autres villes. Une certaine variété des constructions est encouragée dans les quartiers anciens pour une meilleure intégration. Par exemple, le pont Jacques-Gabriel est le seul exemple de reconstruction d'après-guerre à l’identique, et est rouvert à la circulation en décembre 1948.
En 1959 est lancée la construction d’un grand ensemble connu sous l’acronyme ZUP. Aujourd’hui, la ZUP des quartiers nord fait l’objet d’un projet de rénovation urbaine impliquant des destructions, réhabilitations, résidentialisations et constructions.
Début XXIe siècle : Blois de nos jours : En 2007 s’est achevé la mise en zone piétonnière du centre ville et le pavage de certaines rues. Depuis lors, l'actuel maire réalise un projet de rénovation et de relance du centre ville, avec comme première phase au milieu des années 2010 la construction d’une passerelle surplombant les voies ferroviaires à la gare, et les alentours du pont Jacques-Gabriel qui ont été réaménagés, de la rue Denis-Papin à l'avenue du Président-Wilson. Ensuite est venue dans les années 2020 la reconstruction complète du quartier gare, l'aménagement de la place Victor-Hugo autour de l'église Saint-Vincent et le remaniement de la rue du Bourg-Neuf, créant ainsi un lien entre le centre historique et la place de la République, sur laquelle se trouvent de nombreuses infrastructures telles que le cinéma Les Lobis, la Halle aux Grains, et où se déroulent des manifestations culturelles (les Rendez-vous de l'Histoire, la foire au vins...).
2015, France, Comédie Dramatique
Réalisé par Jean-Paul Rappeneau
Scénario de Jean-Paul Rappeneau, Philippe Le Guay & Julien Rappeneau d'après une idée originale de Jean-Paul Rappeneau & Jacques Fieschi
Photographie de Thierry Arbogast Musique de Martin Rappeneau
Décors de Arnaud de Moleron & Cécile Deleu
Direction artistique de Etienne Rohde
Costumes de Camille Janbon
Montage de Véronique Lange
Casting de Antoinette Boulat & Marie-France Michel
Scripte de Chantal Pernecker
Durée 1 h 53
Résumé : Jérôme Varenne, qui vit à Shanghai, est de passage à Paris. Il apprend que la maison de famille d'Ambray où il a grandi est au cœur d'un conflit local. Il décide de se rendre sur place pour le résoudre. Cette échappée provinciale changera sa vie...
2021, France, Téléfilm
Réalisé par Elsa Bennett & Hippolyte Dard
Scénario de Christiane Spiero & Pierre Monjanel
Photographie de Ludovic Zuili
Musique de Mathieu Lamboley
Décors de Michel Schmitt
Costumes de Corinne Bruand
Montage de Romain Namura
Mixage de Alexis Leverve
Montage son de Eric Armbruster
Scripte de Florianne Abelé
Durée 1 h 53
Avec Anne Charrier, Olivier Marchal, Boubacar Kabo, Elias Hauter, Hubert Delattre, Élodie Hesme, Albert Goldberg, Linda Cormier...
Résumé : Lors d'une reconstitution historique au Château de Blois, le duc de Guise, nommé Arthur et âgé de 20 ans, est accusé du meurtre d'Henry III. La belle-mère d'Arthur, ainsi que le père de ce dernier, vont tenter d'innocenter le jeune homme...