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Strasbourg fait son cinéma

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Sa situation géographique

Strasbourg est une commune française située dans le département du Bas-Rhin. Chef-lieu de département, elle est également, depuis le 1er janvier 2016, la préfecture de la région administrative Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.
Excentrée par rapport au reste de la France, dont la plaine d'Alsace représente l'extrême façade nord-est, Strasbourg occupe en revanche une position centrale en Europe occidentale, sur une importante voie de passage nord-sud.
À la limite de l'Europe atlantique et de l'Europe continentale, elle communique au sud par les vallées de la Saône et du Rhône avec l'Europe méditerranéenne et s'ouvre au nord, au-delà des massifs hercyniens allemands, sur les grandes plaines de l'Europe du Nord jusqu'à la vallée de la Ruhr. À vol d'oiseau, Strasbourg se trouve ainsi à égale distance (environ 750 kilomètres) de la Baltique et du littoral atlantique. Elle se situe aussi à égale distance (environ 500 kilomètres) de la Méditerranée, de la mer du Nord et de l'Adriatique.
Strasbourg est distante de 136 kilomètres de Stuttgart, de 184 kilomètres de Zurich, de 192 kilomètres de Luxembourg, de 208 kilomètres de Francfort-sur-le-Main, de 876 kilomètres de Toulouse, de 406 kilomètres de Bruxelles et de 397 kilomètres de Paris (distance orthodromique)10,11. La ville est par ailleurs située à 40 kilomètres du massif des Vosges à l'ouest, à une trentaine de la Forêt-Noire à l'est et à 170 kilomètres du massif du Jura.

Source : Wikipédia

Histoire de la ville

Préhistoire et Antiquité : De nombreux objets du néolithique, de l’âge de bronze et de fer ont été retrouvés lors de fouilles archéologiques. Mais c’est des environs de 1 300 av. J.-C. que date l’installation durable de peuples protoceltes. Vers la fin du IIIe siècle av. J.-C. le site est devenu une bourgade celte du nom d’Argentorate, dotée d’un sanctuaire et d’un marché. Grâce à d’importants travaux d’assèchement, les maisons sur pilotis cèdent leur place à des habitations bâties sur la terre ferme. Les Romains arrivent en Alsace en 58 av. J.-C. et s’installent sur le site de Strasbourg. En 12 av. J.-C. La ville devient un camp militaire fortifié positionné sur le limes du Rhin faisant partie des forts de Drusus. Au fil du temps, la ville va prendre de l’importance. Promue colonie militaire, Argentorate est déjà un carrefour commercial important et aux alentours de l’an 20 la population est estimée à près de 10 000 habitants, armée romaine incluse. La ville reste néanmoins essentiellement militaire et donc totalement dépendante de cette activité. Au cours des IIe et IIIe siècles, avec l’agrandissement de l’Empire romain, Argentoratum va servir de base de repli pour les troupes romaines installées en Germanie. Mais en 260, les légions quittent la Germanie et Strasbourg redevient une ville frontière.
En 355, la ville est saccagée par les Alamans. Julien reconquiert la ville en 357 après une victoire décisive sur les Alamans lors de la bataille de Strasbourg. Mais en 406 les Germains envahissent à nouveau la Gaule puis en 451, la ville est complètement détruite par Attila.
Moyen Âge : Elle est restaurée sous le nom de Strateburgum en 496 par les Francs qui favorisent le développement de la ville, après la conversion de Clovis au christianisme. En effet, Argentorate est l’une des rares villes de la région à être le siège d'un évêque, véritable gouverneur de l’époque. En cette période de paix, la ville se développe à nouveau. Dès le VIe siècle, sous l’impulsion de l’évêque Arbogast de Strasbourg, une première cathédrale et un couvent sont édifiés.
Sous l’ère mérovingienne, Strasbourg devient ville royale mais reste de taille très modeste. Au VIIIe siècle, la ville compte 1 500 habitants. Les activités sont essentiellement agricoles mais on exporte déjà du vin, du blé et du bois de chêne vers l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Angleterre et la Scandinavie. En 842, la ville accueille Charles le Chauve et Louis le Germanique qui s’allient contre leur frère Lothaire pour le partage de l’Empire légué par leur grand-père Charlemagne et prononcent les Serments de Strasbourg, le plus ancien texte rédigé en langue romane et en langue tudesque. En 843, le traité de Verdun attribue Strasbourg à Lothaire. Mais peu après sa mort, en 870, la ville revient à Louis le Germanique. En 962, Otton le Grand fonde le Saint-Empire romain germanique et Strasbourg va connaître une période d’expansion : au cours du XIIe siècle une nouvelle enceinte fortifiée et un hôpital voient le jour tandis que la construction de l'actuelle cathédrale débute. En seulement 2 siècles, la ville passe de 3 000 à 10 000 habitants et devient l’une des plus grandes villes du Saint-Empire.
L'enceinte fortifiée est agrandie aux XIIe et XIIIe siècles et le système défensif des ponts couverts édifié. Les 4 tours actuelles faisaient partie des remparts (qui comptaient 80 tours) et étaient reliées par des ponts couverts d'une toiture en bois, disparue au XVIIIe siècle. Elles abritaient les corps de garde mais servaient aussi de prison. En 1201, Philippe de Souabe élève Strasbourg au rang de ville libre. Peu après, en 1220, naît le conseil municipal. Il est alors chargé de fonctions jusque-là attribuées au clergé, notamment l’administration et la justice. La bourgeoisie acquiert une autonomie remarquable vis-à-vis du pouvoir épiscopal. Mais en 1260, Walter de Geroldseck est élu évêque de Strasbourg et exige qu’on lui restitue les pleins pouvoirs. Très vite, une guerre éclate entre les Strasbourgeois et l’armée épiscopale. En 1262, le prélat est vaincu à la bataille de Hausbergen, par les troupes strasbourgeoises, bien aidées par Rodolphe Ier du Saint-Empire.
Strasbourg tombe alors entre les mains des plus grandes familles nobles de Strasbourg dont les rivalités incessantes, ainsi que leur mépris des bourgeois, finissent par agacer et en 1332 une guerre civile éclate. Le pouvoir revient alors à la classe marchande. Au milieu du XIVe siècle, la peste envahit toute l’Europe et atteint Strasbourg. Comme dans de nombreuses villes, les Juifs sont accusés d’avoir empoisonné les puits. Le 14 février 1349 près de 2 000 Juifs sont brûlés vifs.
Affranchie du pouvoir épiscopal, Strasbourg est reconnue ville libre (au sein de l'empire) par Charles IV. En cette période de trouble politique, la cité va cependant accroître sa notoriété et de nombreux édifices y seront construits. Le commerce fluvial se développe sous l'égide de la corporation des bateliers, chargée de taxer les marchandises. À la fin du XIVe siècle, un nouvel agrandissement de la ville est entrepris. Toute la cité se transforme en un véritable chantier d'églises et de couvents, fondés par des moines ou des familles nobles. De cet ensemble demeurent le cloître de l'église Sainte-Madeleine et celui de Saint-Pierre-le-Jeune. En 1439, après 4 siècles de construction, la flèche de la cathédrale Notre-Dame est achevée. Elle est alors le monument le plus haut de la chrétienté et symbolise la puissance de la ville. 5 ans plus tard, en 1444, Strasbourg compte 26 000 habitants - dont 10 000 réfugiés de la guerre de Cent Ans qui vivent extra muros - et peut lever, à tout moment, une armée de 4 500 hommes. Son enceinte fortifiée et son impressionnant dispositif d’artillerie en font une place fortifiée de tout premier plan. La ville est à son apogée.
S’ensuit au début du XVe siècle une période de conflits qui oppose les bourgeois strasbourgeois gouvernant la ville, à la noblesse alsacienne. Ville bancaire par excellence, Strasbourg est en effet une ville riche qui suscite la convoitise. La vie intellectuelle est marquée au XVe siècle par la révolution de l'imprimerie. Né à Mayence et installé à Strasbourg depuis 1434, Johannes Gensfleisch, dit Johannes Gutenberg conçoit l’imprimerie à caractères mobiles. On note cependant que Gutenberg est retourné à Mayence entre 1444 et 1448 ce qui fait qu’on ignore exactement où a été finalisée cette invention majeure. Toujours est-il que Strasbourg devient très vite un des grands centres de l'imprimerie, puisque dès la fin du XVe siècle la ville compte une dizaine d’ateliers d’imprimerie, notamment la prestigieuse officine des Grüninger. De fait, Strasbourg va attirer nombre d’intellectuels et d’artistes. Sculpteurs, architectes, orfèvres, peintres, horlogers, la ville excelle dans de nombreux domaines.
Époque moderne : Le développement de l'imprimerie favorise le courant humaniste qui fait jour à Strasbourg et qui va préparer l'avènement de la réforme protestante. En effet, l’humanisme et la Réforme sont les faits marquants de l'époque et Strasbourg est une des premières villes qui appelle au changement. Dès 1519, les thèses de Martin Luther sont affichées aux portes de la cathédrale et les dirigeants de la ville, notamment Jacques Sturm, sont favorables à ce changement. La ville adopte la Réforme en 1525 et devient protestante en 1532 avec l’adhésion à la Confession d'Augsbourg. Strasbourg est alors l’un des principaux bastions de la Réforme protestante, ce qui va largement contribuer à son rayonnement.
La ville devient une terre d’accueil pour les huguenots, ces protestants chassés de France pour leur croyance. Parmi eux, notamment Jean Calvin qui s’installera plus tard à Genève. Cependant, devenue ville protestante, Strasbourg ne sera pas autorisée à créer sa propre université. La ville propose déjà de nombreux enseignements, notamment en médecine et en théologie depuis 1538 grâce au gymnase de Jean Sturm, mais ceux-ci ne donnent pas lieu à un grade universitaire reconnu.
Dans les années 1530, l’empereur Charles Quint, catholique, entre en guerre contre les princes protestants et leurs alliés et les vainc en 1547 à la bataille de Muehlberg. Strasbourg va alors conclure plusieurs alliances, notamment avec Zurich. Mais en 1592, après d’interminables délibérations, la cathédrale est partagée en deux avec l’élection de deux évêques : un catholique et un protestant. Commence alors la longue et ridicule guerre des évêques qui va plonger la ville dans d’importantes difficultés financières. Ce conflit qui durera jusqu’en 1604 se solde par la victoire des Catholiques, Charles de Lorraine devenant l'unique évêque de la ville. En 1605, l'éditeur Johann Carolus commence à Strasbourg à produire la première gazette hebdomadaire du monde au nom de "Relation aller Fürnemmen und gedenckwürdigen Historien".
Dans toute l’Europe, la tension monte entre les protestants et les catholiques et en 1618, la guerre de Trente Ans éclate. Strasbourg, à l’abri dans ses fortifications modernisées par Daniel Specklin, n’intervient pas dans le conflit.
À l’issue de la guerre en 1648, par les traités de Westphalie, une partie de l’Alsace (les possessions des Habsbourg) est rattachée à la France, mais Strasbourg demeure ville libre impériale. Épargnée par la guerre, la ville est néanmoins isolée, financièrement affaiblie, et n’a rien à attendre de l’Empire germanique vaincu. Le 28 septembre 1681, la ville est assiégée par une armée de 30 000 hommes sous le commandement de Louis XIV et deux jours plus tard, après de rapides négociations, Strasbourg accepte la reddition. Les privilèges et les institutions de Strasbourg sont confirmés et liberté de culte garantie, mais la cathédrale est rendue aux Catholiques. Le 24 octobre 1681, le roi Louis XIV fait une entrée somptueuse à Strasbourg, au son des cloches et des canons pour célébrer l'annexion de la ville à la France, qui sera confirmée en 1697 par le traité de Ryswick.
Un accord est passé entre Louis XIV et Strasbourg visant à préserver les libertés essentielles de la cité, sur les plans politique, administratif et religieux. Par contre, elle est privée de son artillerie et de ses milices et doit accepter l'installation d'une troupe de garnison. De surcroît, un prêteur royal doit veiller à ce qu’aucune décision ne soit préjudiciable aux intérêts du roi. Si la ville a changé de nationalité, elle reste une ville frontière et un point de passage important pour rejoindre l’empire germanique. De fait, Louis XV séjournera à Strasbourg durant la guerre de Succession d'Autriche. La société aristocratique se développe et de nombreux hôtels particuliers voient le jour. Si l’allemand reste la langue courante, Strasbourg accueille de nombreux immigrants : entre 1681 et 1697, la ville passe de 22 000 à 26 500 habitants. Par ailleurs, Strasbourg abrite environ 6 000 soldats français, basés pour la plupart à la citadelle de Vauban dont les travaux ont débuté dès 1682.
Au niveau religieux, la ville prend un tournant important. En 1704, un prince de la famille Rohan devient évêque de la ville. La famille conservera le pouvoir épiscopal jusqu’en 1790 et fera construire le fameux palais des Rohan de Strasbourg, situé tout près de la cathédrale, sur les rives de l’Ill. Durant toute cette période, le catholicisme va se développer même si les protestants restent majoritaires. En 1716, peu après la mort de Louis XIV, des sociétés françaises de colonisation de l'Amérique décident de faire un vaste appel à l'émigration alsacienne, en particulier strasbourgeoise. Des publicités attirent en Louisiane des Alsaciens, qui fondent la ville Des Allemands (Louisiane).
Assoupie depuis l’annexion de Strasbourg à la France, l’université de Strasbourg retrouve peu à peu son éclat d’antan et entre 1721 et 1755 la ville va accueillir plus de 4 000 étudiants. L’université est déjà internationale : les étudiants étrangers viennent généralement d’Allemagne, de Scandinavie ou des Pays-Bas, mais aussi de Grande-Bretagne et de Russie. Certains d’entre eux sont devenus célèbres, comme Goethe qui y fit des études de droit. Le rayonnement universitaire de Strasbourg est important et certains enseignements comme le droit et la médecine sont très réputés.
Lorsque le 14 juillet 1789 la Bastille tombe aux mains des révolutionnaires, la population strasbourgeoise se soulève. Le 21 juillet, l’hôtel de ville est saccagé. Le calme revient très vite jusqu’en 1792, date à laquelle la France entre en guerre contre la Prusse et l’Autriche. Le 26 avril, le jeune Rouget de l’Isle compose, à la demande du maire de Strasbourg, Un chant pour l’armée du Rhin sans se douter qu’il deviendra un symbole de la Révolution française en devenant la Marseillaise. Cette même année, François Christophe Kellermann, natif de Strasbourg, est nommé à la tête de l'armée de la Moselle, avec laquelle il remporte la bataille de Valmy, arrêtant les troupes ennemies à Verdun et Longwy, et sauve la France. Il sera par la suite nommé Duc de Valmy par Napoléon en 1808 en souvenir de son rôle historique.
C'est également à cette époque que Jean-Baptiste Kléber, natif lui aussi de Strasbourg, commence à s'illustrer dans de nombreuses batailles pour la défense de la jeune République française. Lors de la déclaration de guerre de 1792, Kléber s'engage dans l'armée du Rhin et s'illustre dans la défense de la forteresse Mayence assiégée en 1793. Il meurt assassiné au Caire, durant l'expédition napoléonienne. Sa statue trône au centre de la place Kléber, l'ancienne place d'Armes au cœur de la cité. Sa statue est l'œuvre de Philippe Grass de 1840.
En 1797, l’armée française prend plusieurs villes allemandes, notamment Kehl et Offenbourg. Strasbourg est hors de danger, mais la révolution a profondément désorganisé la ville. Deux ans plus tard, Napoléon Bonaparte prend le pouvoir et plusieurs institutions voient le jour : la préfecture, la bourse de commerce en 1801, la chambre de commerce en 1802. Un nouveau pont sur le Rhin est construit et les routes sont rénovées. Autant d’évolutions qui vont favoriser les activités commerciales de la ville. Strasbourg redevient un carrefour commercial important ; on vend notamment du tabac, du vin, du coton et des épices.
Époque contemporaine : À la fin du XVIIIe siècle, la ville est engoncée dans ses murailles, et d’importants travaux débutent au début du XIXe siècle. C'est le début de la révolution industrielle. De nouveaux canaux vont être construits, reliant la Marne et le Rhône au Rhin. La ligne Strasbourg - Bâle est mise en en service entre 1840 et 1844 par la Compagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle. La gare provisoire est alors installée à Koenigshoffen, en dehors des murs de la ville. La première gare intra-muros de Strasbourg est ouverte en 1846. La ligne de chemin de fer reliant Paris à Strasbourg est achevée en 1852. Le télégraphe électrique est mis en place la même année. Néanmoins, la ville reste essentiellement tournée vers le commerce et la finance, contrairement à Mulhouse dont l’industrie connaît un véritable essor. Les anciennes glacières, ensemble de bâtiments situés sur les canaux de l’Ill dans le quartier de la Petite France, ont abrité de 1897 à 1990 une usine de froid artificiel. Ils ont aujourd'hui été reconvertis en un hôtel cinq étoiles.
À partir de 1853, le français devient la seule et unique langue d’enseignement, mais l’allemand et l’alsacien restent les langues les plus utilisées au quotidien.
La ville est prospère, mais en juillet 1870, une nouvelle guerre éclate. Dès le mois d’août, les Prussiens, sous le commandement du général August von Werder, envahissent l’Alsace et assiègent Strasbourg. La ville est mal préparée et son enceinte fortifiée du XVIIe siècle n’est pas adaptée aux tirs de l’artillerie moderne. Le 28 septembre 1870, après plus d’un mois de bombardements discontinus, Strasbourg capitule. Après la fin de la guerre en 1871, l’Alsace-Lorraine est rattachée à l’Empire allemand, par le traité de Francfort, et Strasbourg devient capitale du Reichsland d’Alsace-Lorraine. Les Strasbourgeois sortent traumatisés de cette guerre, et le rattachement de la ville à l’Allemagne est très mal vécu.
Mais Strasbourg retrouve rapidement la prospérité, grâce notamment à la volonté du gouvernement qui souhaite faire de la ville une vitrine du savoir-faire allemand. Un vaste plan d’urbanisation est mis en place, la Neustadt voit le jour. Celui-ci s’organise selon 2 axes, l’avenue de la paix et l’avenue des Vosges, prolongée par l’avenue de la Forêt-Noire. La place impériale (aujourd’hui place de la République) constitue alors le nouveau centre névralgique de la ville, regroupant l’hôtel des Postes, le palais impérial, la bibliothèque universitaire et, un peu plus loin, la nouvelle université. Une nouvelle gare est édifiée, ainsi que plusieurs églises, notamment l’église Saint-Paul. La ville s’agrandit considérablement et se modernise jusqu’à la Première Guerre mondiale.
À partir de 1870, l’industrie va ainsi connaître un développement rapide, principalement dans les secteurs alimentaire (brasseries, conserverie) et mécanique. Ces nouvelles activités sont bien relayées par un réseau de tramway étendu (électrifié en 1894) et le nouveau port autonome, construit hors de la ville. Parallèlement, les activités bancaires s’intensifient, notamment depuis la création de la banque mutualiste du Crédit mutuel. Entre 1871 et 1914, la ville va gagner près de 100 000 habitants et la vie culturelle se développe. La Première Guerre mondiale va cependant mettre un terme à cette prospérité. Contrairement au conflit de 1870, Strasbourg est bien préparée à la guerre.
La Première Guerre mondiale et l'entre-deux-guerres : Dès le début du conflit, les manifestations francophones sont interdites. Rudolf Schwander, maire de la ville, va cependant œuvrer de sorte à ce que la population ne soit pas touchée par la faim et à l’issue de la guerre, Strasbourg sort relativement indemne. Par le traité de Versailles, l'Alsace-Moselle est rendue à la France. Le changement de nationalité se fait sinon dans la violence, du moins dans la brutalité : les Allemands sont expulsés de la ville et certains monuments impériaux sont détruits, notamment la statue de Guillaume Ier. Le bilan démographique est plus lourd. Aux Allemands chassés de la ville ou partis de leur plein gré s’ajoutent 3 000 Strasbourgeois morts au combat sous l’uniforme allemand. Durant les années 1930, la croissance démographique va reprendre avec l’arrivée de juifs d’Europe centrale qui fuient la montée rapide de l’antisémitisme. La ville retrouve une certaine prospérité et le trafic fluvial augmente considérablement malgré une conjoncture économique peu favorable, due à la crise des années 1930. Le port autonome ainsi que le réseau de chemin de fer vont favoriser le développement de l’industrie et en 1932, une nouvelle bourse de commerce est édifiée.
La Seconde Guerre mondiale : Mais une nouvelle guerre se dessine. Dès le 2 septembre 1939, le gouvernement français fait évacuer de Strasbourg 120 000 personnes. Après l'armistice du 22 juin 1940, l'Alsace-Lorraine est, de fait, annexée au Troisième Reich. Contrairement à l'annexion de 1871 à 1918, les deux départements alsaciens et la Moselle ne sont pas réunis. L'Alsace devient le CdZ-Gebiet Elsass et est intégrée au Gau Baden-Elsaß.
Une politique de germanisation et de nazification est menée sous l’impulsion de Robert Wagner. Lorsqu’en juillet 1940 les premiers réfugiés reviennent dans la ville, seuls les habitants d’origine alsacienne sont acceptés. Les juifs sont refoulés et la synagogue est incendiée. Les rues retrouvent leurs noms allemands ou sont rebaptisées et la langue française est interdite. Dès septembre 1940, Marcel Weinum, âgé de 16 ans, organise un réseau de résistance constitué de 25 garçons de 14 à 16 ans et spécialisé dans la propagande, le sabotage et le renseignement appelé La Main noire. Le groupe uni et déterminé débuta ses actions de manière "modeste" mais non moins courageuses à la lumière des sanctions encourues. Leurs premières mesures se concentra sur la distribution de tracts et pamphlets en faveur de la France libre et contre l'occupant allemand, la levée du drapeau tricolore sur le fronton des enceintes publiques mais également le caillassage des boutiques des allemands ou des commerçants affichant le portait d'Hitler sur leur devanture. C'est par un jeu de circonstance que le jeune Marcel découvrit la voiture du régent de la nouvelle entité administrative, et décida de fomenter son attentat. Celui ci fit grand bruit et irrita les plus hautes instances du pouvoir occupant. À la suite de l' attaque contre le Gauleiter Robert Wagner qui blessa le prélat, une traque fut mise en place et les membres du groupe sont tous arrêtés. 100.00000000 d'entre eux sont jugés par un tribunal spécial. Marcel Weinum quant à lui est condamné à mort et décapité à Stuttgart le 14 avril 1942. Il déclarera la veille de sa mort dans une lettre adressée à ses parents: "si je dois mourir, je meurs avec un cœur pur". Ses compagnons, pour leur part, n'auront de choix que l'incorporation forcée dans une armée et une guerre qui n'était pas la leur et périrent sur le front de l'est en Russie.
À partir de 1942, l’embrigadement est obligatoire et les jeunes d’Alsace et de Moselle sont enrôlés de force dans l’armée allemande. Les malgré-nous sont envoyés sur le front russe et très peu d’entre eux reviendront.
Dès le 6 septembre 1943, la ville est bombardée par les Alliés. 4 autres suivront jusqu'en septembre 1944, provoquant la mort de plus de 1 000 personnes et touchant environ 20% des bâtiments de la ville. L'église Saint-Jean et l'ancienne douane sont entièrement détruites (elles seront reconstruites à l'identique après la guerre), le palais du Rhin, l'hôtel des Postes, l'église Saint-Paul et le palais de la diète d'Alsace-Lorraine (actuel Théâtre national de Strasbourg) sont endommagés. Les secteurs de la place de l'Homme-de-Fer, de la place Gutenberg et de la place du Corbeau sont également touchés. Neudorf est le quartier qui subit le plus de dégâts. Cependant, Strasbourg est libérée assez facilement, de par la rapidité de l'offensive menée par le général Leclerc, et de par la reddition tout aussi rapide du général Vaterrodt. Le 23 novembre 1944, le drapeau français est hissé au sommet de la cathédrale.
Strasbourg, ville symbole : En 1947, lors d’un discours à Strasbourg, le général de Gaulle annonce la création du Rassemblement du peuple français. Jusqu’en 1962, la droite gaulliste domine la scène politique, dont l’une des figures les plus emblématiques est Pierre Pflimlin.
En 1949, Strasbourg se voit attribuer les premières institutions européennes, notamment le Conseil de l'Europe. À ce titre, le ministre britannique des Affaires étrangères, Ernest Bevin a déclaré "Nous cherchions un centre qui puisse convenir aux nations européennes et devenir un symbole de l'unité de l'Europe. Le choix de Strasbourg m'a paru évident. Cette grande cité avait été témoin de la stupidité du genre humain qui essayait de régler les affaires par la guerre, la cruauté et la destruction". Un an plus tard, Strasbourg accueille la Cour européenne des droits de l'homme. Puis, en 1952, la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). En 1969, l'Institut des Droits de l'Homme. En 1972, le Centre européen de la jeunesse. En 1979, le Parlement européen est élu pour la première fois au suffrage universel et son maintien à Strasbourg confirmé.
Le nouveau pont de l'Europe, reliant Strasbourg et Kehl, est inauguré le 23 septembre 1960.
La Communauté urbaine de Strasbourg (CUS) est créée le 4 décembre 1967. Elle regroupe 27 communes et est l’une des 4 premières communautés urbaines de France avec Lyon, Lille & Bordeaux. Son objectif est d’optimiser la gestion des différentes communes. Durant les années 1970, le port autonome va se développer et le charbon va progressivement laisser place à des marchandises à plus forte valeur ajoutée (pétrole, produits chimiques).
En 1967, le Conseil de l'Europe donnait à la ville de Strasbourg le Prix de l'Europe.
Durant les Trente Glorieuses, de grands projets urbains sont mis à pied d’œuvre. Les édifices historiques sont restaurés et le quartier de l’Esplanade est construit. Les logements sociaux se multiplient, notamment dans les quartiers de Neuhof et de Hautepierre. En 1970, l’université de Strasbourg est scindée en 3.
La ville célèbre son bimillénaire en 1988. À cette occasion, la fontaine de Janus, dessinée par l'artiste strasbourgeois Tomi Ungerer, est érigée au nord de la place Broglie.
Disparu depuis 1960, le tramway strasbourgeois réapparaît en 1994 et connaît un vif succès. Les dernières extensions, qui s’achèvent en novembre 2013, font du réseau strasbourgeois le plus grand de France. La quasi-totalité de la ville est accessible en tram qui se divise en 6 lignes. D'autres extensions sont prévues, notamment vers Kehl en Allemagne. En novembre 2013, la première ligne du Bus à Haut Niveau de Service de Strasbourg est mise en service.
L'achèvement du premier tronçon de la LGV Est européenne en 2007 place Strasbourg à 2h20 de Paris et renforce la position centrale de la ville au sein de l'Europe. Le second tronçon de cette ligne à grande vitesse sera mis en service courant 2016. La capitale alsacienne sera alors à 1h48 de Paris.

Source : Wikipédia

Les films tournés à Strasbourg

Les années 1950

LE BAL DES MAUDITS
(The young lions)

1958, USA, Guerre
Réalisé par Edward Dmytryk
Scénario de Edward Anhalt d'après le roman d'Irwin Shaw
Photographie de Joseph Mac Donald
Musique d'Hugo Friedhofer
Décors de Stuart A. Reiss & Walter M. Scott
Direction artistique d'Addison Hehr & Lyle R. Wheeler
Costumes d'Adele Balkan
Montage de Dorothy Spencer
Son d'Alfred Bruzlin & Warren B. Delaplain
Durée 2 h 47

Avec Marlon Brando, Montgomery Clift, Dean Martin, Hope Lange, Barbara Rush, May Britt, Maximilian Schell, Dora Doll, Lee Van Cleef, L.Q. Jones...

Résumé : 1938 en Autriche, Margaret est courtisée par son moniteur de ski Chrisitan Diestl. En 1940, le jeune homme lieutenant du redoutable capitaine Hardenburg, arrive à Paris avec les troupes d'occupation. En 1942, à New York, Michael Whiteacre, amant de Margaret, rencontre le jeune juif Noah Ackerman. En 1943, Diestl et Hardenburg sont affectés dans l'Africa Corps de Rommel...


Les années 1970

MR KLEIN

1976, France, Drame
Réalisé par Joseph Losey
Scénario de Costa-Gavras, Fernando Morandi & Franco Solinas
Photographie de Gerry Fisher
Musique de Egisto Macchi & Pierre Porte
Direction artistique d'Alexandre Trauner
Costumes de Colette Baudot & Annalisa Nasalli-Rocca
Montage de Marie Castro-Vasquez, Henri Lanoë & Michèle Neny
Son de Maurice Dagonneau & Jean Labussière
Durée 2 h 03

Avec Alain Delon, Jeanne Moreau, Francine Bergé, Juliet Berto, Jean Bouise, Suzanne Flon, Massimo Girotti, Michael Lonsdale, Michel Aumont, Roland Bertin, Jean Champion, Etienne Chicot, Magali Clément, Gérard Jugnot, Elisabeth Kaza, Fred Personne, Isabelle Sadoyan, Louis Seigner, Pierre Vernier, Maurice Baquet, Philippe Brizard, Jenny Clève, Bernard-Pierre Donnadieu, Pierre Frag, Jean Topart...

Résumé : En 1942, dans le Paris de l'occupation allemande, Robert Klein, quadragénaire riche et séduisant, est de ces hommes pour qui la persécution des juifs est une source de profits. L'opportuniste Robert Klein fait en effet sa fortune, en rachetant une misère les tableaux des Juifs en difficulté. Ayant reçu un jour par erreur le journal Informations Juives, il part à la recherche d'un auteur homonyme, qui pourrait bien menacer sa situation. Peu à peu, les frontières s'effacent et Robert Klein sombre dans une grave crise d'identité...

Prix & Récompenses : César 1977 : Meilleur film, meilleur réalisateur & meilleurs décors.

JULIA

1977, USA, Drame
Réalisé par Fred Zinnemann
Scénario d'Alvin Sargent basée sur histoire de Lillian Hellman
Photographie de Douglas Slocombe
Musique de Georges Delerue
Décors de Gene Callahan, Carmen Dillon & Willy Holt
Costumes d'Anthea Sylbert
Montage de Marcel Durham & Walter Murch
Mixage de Derek Ball
Montage son de Leslie Hodgson
Casting de Margot Capelier, Jenia Reissar & Juliet Taylor
Durée 1 h 57

Avec Jane Fonda, Vanessa Redgrave, Jason Robards, Maximilian Schell, Hal Holbrook, Rosemary Murphy, Meryl Streep, Dora Doll, John Glover, Cathleen Nesbitt, Maurice Denham, Gérard Buhr, Lambert Wilson, Lillian Hellman...

Résumé : Dans les années trente, Lillian Hellman, la compagne de Dashiell Hammett, avait pour amie Julia, résistante antifasciste à Vienne qui disparait mystérieusement en 1934. Trois ans plus tard, Lilian de passage à Paris réussit à retrouver la trace de son amie...

Prix & Récompenses :

David Di Donatello 1978 : Meilleure actrice étrangère.
Bafta 1979 : Meilleur film, meilleure actrice, meilleure photographie & meilleur scénario.


Les années 2000

LA CONFIANCE RÈGNE

2004, France, Comédie
Réalisé par Etienne Chatiliez
Scénario de Laurent Chouchan & Etienne Chatiliez
Photographie de Philippe Welt
Musique de Matthew Herbert
Décors de Stéphane Makedonsky
Costumes d'Elisabeth Tavernier
Montage de Catherine Renault
Son de Pierre Gamet
Mixage de Joel Rangon & Christophe Vingtrinier
Montage son de Stéphane Brunclair
Casting de Frédérique Moidon
Scripte de Sophie Thevenet-Becker
Durée 1 h 38

Avec Vincent Lindon, Cécile de France, Pierre Vernier, Béatrice Costantini, Eric Berger, Martine Chevallier, Jacques Boudet, Anne Brochet, André Wilms, Evelyne Didi, Jean-Luc Porraz, Erick Desmarestz...

Résumé : Chrystèle Burrel & Christophe Gérard, employés de maisons, se rencontrent dans une gare. Malgré leur éducation inexistante et leur absence de valeurs morales, ils passent de place en place où ils sont employés comme domestiques avec une insouciance et une joie de vivre qui laissent rêveur. Leur but c'est d'unir leur forces pour dévaliser leurs patrons... Eux qui ne faisaient confiance à personne avant de se rencontrer n'ont pas envie de se perdre...


2005, France, Guerre
Réalisé par Rachid Bouchareb
Scénario de Rachid Bouchareb & Olivier Lorelle
Photographie de Patrick Blossier
Musique de Khaled & Armand Amar
Décors de Dominique Douret
Costumes de Michèle Richer
Montage de Yannick Kergoat
Son d'Olivier Hespel, Olivier Walczak, Franck Rubio & Thomas Gauder
Casting de Nora Habib
Scripte de Virginie Barbay
Durée 2 h 08

Avec Jamel Debbouze, Samy Naceri, Roschdy Zem, Sami Bouajila, Bernard Blancan, Mathieu Simonet, Mélanie Laurent, Antoine Chappey, Benoît Giros, Thomas Langmann, Thibault de Montalembert, Philippe Beglia, Mohammed Debbouze...

Résumé : En 1943, alors que la France tente de se libérer de la domination nazie, le parcours de quatre "indigènes", soldats oubliés de la première armée française recrutée en Afrique. Abdelkader, Saïd, Messaoud et Yassin, réputés pour leur courage, sont envoyés en première ligne. Argent, amour pour la France ou pour l'armée française, foi en la liberté et l'égalité, leurs motivations divergent pour un même combat, libérer la France, les armes à la main...

Prix & Récompenses :

Festival de Cannes 2006 : Prix d'interprétation masculine & Prix François Chalais.
César 2007 : Meilleur scénario original.
Prix Lumières 2007 : Meilleur scénario.


Les années 2010

TOUS LES SOLEILS

2011, France, Comédie
Réalisé par Philippe Claudel
Scénario de Philippe Claudel
Photographie de Denis Lenoir
Décors de Samuel Deshors & Clémence Boussicot
Direction artistique d'Emmanuelle Cuillery
Costumes de Martine Rapin
Montage de Virginie Bruant
Son de Pierre Lenoir
Mixage d'Armelle Mahé
Casting de Françoise Ménidrey
Scripte de Lucie Truffaut
Durée 1 h 45

Avec Stefano Accorsi, Neri Marcorè, Clotilde Courau, Lisa Cipriani, Anouk Aimée, José Luis Roig, Xavier Boulanger, Aude Koegler, Philippe Rebbot, Saïda Jawad...

Résumé : Alessandro a pour habitude de danser la tarentelle sur son bureau, devant ses étudiants de musicologie de l'université de Strasbourg. Cet émigré italien et veuf inconsolable partage son appartement avec sa fille, Irina, et son frère, Crampone, un grand escogriffe qui passe ses journées en pyjama et se considère comme un réfugié politique depuis l'arrivée au pouvoir de Silvio Berlusconi. Irina, 15 ans, aimerait que son père la laisse plus libre et l'étouffe moins de son affection. Elle imagine, avec Crampone, de lui recruter une petite amie sur Internet...


Les années 2020


2021 France, Biopic
Réalisé par Olivier Dahan
Scénario de Olivier Dahan
Photographie de Manuel Dacosse
Musique de Olvon Yacob
Décors de Christian Marti
Costumes de Gigi Lepage
Montage de Richard Marizy & Olivier Dahan
Son de Pierre Mertens
Mixage de Jean-Paul Hurier
Casting de Soone Hoang & Michael Laguens
Scripte de Magali Frater
Durée 1 h 45

Avec Elsa Zylberstein, Rebecca Marder, Élodie Bouchez, Judith Chemla, Olivier Gourmet, Mathieu Spinosi, Philippe Lellouche, Bastien Bouillon, Lubna Azabal, François Rollin, Antoine Chappey, Antoine Gouy, Sylvie Testud, Philippe Torreton, Laurence Côte, Jean-Pol Brissart, Jacky Nercessian, Jean-Marie Frin, Pascal Elso, Jean-Luc Porraz, Bernard Blancan, Marc Berman, Urbain Cancelier, Jean-François Gallotte...

Résumé : Le destin de Simone Veil, son enfance, ses combats politiques, ses tragédies. Le portrait épique et intime d’une femme au parcours hors du commun qui a bousculé son époque en défendant un message humaniste toujours d’une brûlante actualité...

Prix & Récompenses : César 2023 : Meilleurs décors & meilleurs costumes.


Né(e)s à Strasbourg


Gérard Buhr
Né le 8/05/1928

Helmar Lerski
Né le 18/02/1871

Claude Rich
Né le 8/02/1929