Accueil
Acteurs
Actrices
Compositeurs
Films
Photographes
Réalisateurs
Scénaristes
Technique
Thèmes
Contact













Saint-Etienne fait son cinéma
Les autres préfectures

Sa situation géographique

Saint-Étienne est une commune française située dans le quart sud-est du pays, dans le département de la Loire en région Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Stéphanois.
Avec 171 483 habitants en 2012, elle est la 14e commune la plus peuplée de France et la 2e commune rhônalpine, derrière Lyon dont elle est distante de 50 km à vol d'oiseau, 62 km par la route et 40 minutes en train. Saint-Étienne Métropole constitue quant à elle la 2e communauté d'agglomération régionale après Grenoble Alpes Métropole et la 6e communauté d'agglomération de France (45 communes, environ 400 000 habitants, plus de 20 000 entreprises dont 146 de plus de cent salariés). Saint-Étienne est aussi au cœur d'une vaste aire urbaine de plus de 500 000 habitants en 2010, la dix-septième de France par sa population, regroupant 301 communes.
Longtemps connue comme étant la ville "de l'arme, du cycle et du ruban", Saint-Étienne est actuellement engagée dans un vaste programme de rénovation urbaine visant à conduire la transition du stade de cité industrielle héritée du XIXe siècle à celui de "capitale du design" du XXIe siècle. Cette démarche a été reconnue avec l'entrée de Saint-Étienne dans le réseau des villes créatives UNESCO en 2010.
La commune est située au centre du bassin houiller de la Loire. Elle a donnée son nom au Stéphanien, période géologique à laquelle ce bassin houiller s'est formé.

Source : Wikipédia

Histoire de la ville

Antiquité : Peu de traces d'occupation précoce sur la vallée du Furan ont été mise au jour. Sur le site de la Font-Ria (Saint-Genest-Malifaux) ont été signalé des débris lithiques (nuclei, lammelles, gratoirs, racloirs, déchets de fabrication d'outillage en silex) dont la datation est incertaine. Ont été recueillis des tessons de poterie grise peu épaisses qui pourrait appartenir à la Tène finale. Le même site a livré également quelques fragments de céramique rouge/orange, un fragment de col d'amphore, un tesson de rebord de vase, micacé à l'intérieur.
Trois routes anciennes sur la ligne de partage des eaux ont été identifiées et ont été l'objet de découvertes archéologiques modestes :
Dans un texte de 1243 il est fait mention d'une ancienne voie passant au sud de la ville, la via romipedum a Lugduno ad Podium (voie des pèlerins de Lyon au Puy), toujours visible aujourd'hui de part et d'autre de la ligne de partage des eaux correspondant peut-être à une voie plus ancienne. À la Mulatière, a été découverte, vers 1885, une pièce d'argent à l'effigie de Vesta, denier consulaire de P. Sulpitius Galba, édile curule de Rome en 69 av. J.-C..
Une ancienne voie pavée a été mise à jour rue de Fontainebleau (actuelle rue Étienne-Mimard) lors de travaux de nivellement réalisés en août 1895 et un as de Néron avait été découvert au même endroit en 1883. Empruntant un pont sur le Furan, cette ancienne voie (désignée dans les sources de la fin du Moyen Âge comme un ancien itinéraire public) traversait alors l'ancienne ville.
Une autre voie ancienne reliant Vienne à l'Auvergne passait à moins d'un kilomètre au nord de l'enceinte de Saint-Étienne, dans le prolongement de l'actuelle rue des Frères-Chappes, où fut découvert un bronze moyen de Trajan, son tracé passant au milieu de l'actuelle place Jean-Jaurès, en direction du quartier Gaillard et de Saint-Victor-sur-Loire. Utilisée jusqu'à la mise en place du plan en damier Dalgabio, elle est visible sur le plan de la ville de 1763-1773.
Le secteur étant constitué d'une série de cols et de seuils sur la ligne de partage des eaux, la route entre Rhône et Loire mentionnée par Strabon passait probablement à proximité de l'emplacement de l'actuelle ville de Saint-Étienne. Cette route de 800 stades entre Rhône et Loire empruntait la vallée du Gier puis vraisemblablement celles du Langonand ou du Furan. Long d'environ 140 km de Vienne à Roanne (point où la Loire devenait navigable) ce chemin vers le nord évitait ainsi la navigation à contre-courant sur le Rhône puis la Saône.
Le Moyen Âge : La mention de la paroisse de Saint-Étienne-de-Furan dans l'archiprêtré de Jarez, reprise postérieurement dans les pancartes et pouillés, atteste de son existence en l'an 1040.
La mention de Guillaume de Furan (Willelmus de Furano) dans l'acte de rétrocession de l'église Saint-Victor de Saint-Victor-sur-Loire en 1125 indiquerait la présence d'un bourg de "Furan" peut-être antérieur à la fondation de la paroisse de Saint-Étienne.
Ce secteur du Jarez semble avoir été disputé lors conflit ayant opposé le comte de Forez à l'archevêque de Lyon :
Le château de Saint-Priest, au mandement duquel Saint-Étienne resta rattachée jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, est cité pour la première fois en 1167 parmi l'ensemble des places fortes pour lesquelles Guy II de Forez demanda les droits régaliens à Louis VII. La région est alors le théâtre d'un conflit opposant le comte de Forez, fidèle du roi de France et partisan d'Alexandre III, à l'archevêque de Lyon Héracle de Montboissier vassal de Frédéric Barberousse.
La permutation de 1173, qui entérina le partage des possessions de l'Église et du comte indique que l'archevêque de Lyon restituait au comte le serment de fidélité de Gaudemar de Jarez. L'accord définissait également qu'entre Saint-Chamond, La Tour-en-Jarez et Saint-Priest-en-Jarez, ni l’un ni l’autre ne pouvait plus alors faire de fortification. Deux mentions de la paroisse de Saint-Étienne-de-Furan apparaissent une dizaine d'années plus tard dans les actes relatifs à la fondation de l'abbaye de Valbenoîte. Une copie partielle de la bulle pontificale de Lucius III relative à la fondation de Valbenoîte (juin-septembre 1184) indiquerait que Brian de Lavieu, qui fut partie prenante dans la guerre contre le comte, aurait fait don à l'abbaye de ses possessions au "Verney dans le territoire de Saint-Étienne".
En 1195, en présence de Guy II de Forez et de son fils Renaud archevêque de Lyon, Villelma de Roussillon donna à l'abbaye ses terrains du "champ de L'Orme situés dans la paroisse de Saint-Étienne de Furan".
Le patronage de l'église de Saint-Etienne-de-Furan fut contesté à l'Église de Lyon par Guichard Durgel, seigneur de Saint-Priest, en 1270. Une commission fut nommée en 1278 et après enquête le doyen de Montbrison confirma que Saint-Étienne-de-Furan était placée sous le patronage du seigneur de Saint-Priest-en-Jarez depuis sa fondation.
XIIe siècle : Saint-Étienne-de-Furan aux confins du royaume de France et de l'Empire : Dans ces premières mentions la paroisse apparaît comme une enclave placée sous la protection du seigneur de Saint-Priest (vassal du roi de France par son serment de fidélité au comte de Forez) au milieu d'un ensemble de paroisses plus anciennes cédées par le comte ou laissées "à la liberté" de l'Église de Lyon dans la permutation de 1173, et ce jusqu'en 1278.
Entre 1173 et 1278, Saint-Étienne marqua donc pendant un siècle la limite entre les territoires placé sous la souveraineté du roi de France et ceux relevant de la seigneurie épiscopale lyonnaise, dépendance lointaine du Saint-Empire jusqu'en 1312. On ignore aujourd'hui quelle forme pouvait prendre à cette date le bourg situé sur les rives du Furan. La paroisse de Saint-Étienne-de-Furan et le mandement de Saint-Priest s'étendaient sur un territoire étonnement vaste allant des sources du Furan à Saint-Priest-en-Jarez comprenant alors les principaux cols et seuils sur les routes publiques reliant Rhône et Loire.
Organisation politique de la ville aux XIIIe-XIVe siècles : Les habitants de Saint-Étienne-de-Furan, comme tous ceux de l'ensemble du Forez à la même période, semblent avoir bénéficié de la pleine possessions de leurs terres et ne pas avoir été l'objet d'un quelconque servage de la part du seigneur de Saint-Priest, alors investi dans les sources des seuls droits de haute-justice et d'administration des routes de son mandement. De même, le comte de Forez ne semble pas être intervenu d'une quelconque manière dans les affaires de la cité. Ainsi, depuis au moins la fin du XIIIe siècle, la communauté formée par les habitants du bourg de Saint-Étienne-de-Furan y nommaient des syndics et des consuls, et bénéficiaient sans doute de franchises municipales, gérant alors la petite cité avec une apparente autonomie.
En 1310, le seigneur de Saint-Priest fit donation de 100 sols viennois pour la construction de l’église de Saint-Étienne de Furan. On ignore toujours si cette église a été effectivement reconstruite à l'emplacement de l'église initiale et, si ce ne fut pas le cas, quelle était l'emplacement de l'ancienne église paroissiale. À la même période, la ville abritait de longue date un hôpital pour les pauvres.
XIVe siècle : les ravages de la guerre de Cent Ans : En grande partie exempte de fortifications, conformément aux dispositions de la permutation de 1173, la région stéphanoise en fut d'autant plus durement éprouvée par la guerre de Cent Ans. Elle vit le passage au moins à deux reprises des compagnies de mercenaires. Le pillage de la ville (mentionné dans les sources postérieures) fut attribué rétrospectivement aux Tard-Venus, qui traversèrent le pays en 1359 (pillage de l’abbaye de Valbenoîte et de Montbrison), en 1361 (prise de Montbrison puis de Rive-de-Gier) et encore en 1362 (à la suite de la bataille de Brignais). Saint-Étienne, qui ne possédait pas alors de fortifications, eut probablement à subir les exactions, voire l'occupation permanente, des troupes de mercenaires. C'est lors de ces événements que les archives de la ville furent détruites ainsi que les anciens titres de franchise.
XVe siècle : l'affirmation de l'autonomie communale : Le 28 décembre 1410, les consuls firent l'acquisition, pour la ville, du Pré de la foire sur la rive droite du Furan (actuelle place du Peuple). Elle faisait déjà office de place publique (servitio reipublicae), pour les marchés, pour les jeux et les promenades. Elle servait également d'entrepôt pour les bois de charpente et autres matériaux pour les constructions dans la ville. À la même période, la communauté possédait également de longue date la place du Treyve de la Monta (actuelle place Fourneyron).
C'est, selon les chroniqueurs, entre 1435 et 1441 que les habitants de Saint-Étienne ont obtenu, par lettres patentes du roi Charles VII, l'autorisation d'édifier un mur d'enceinte, il confia alors les clefs de la ville aux consuls. Le chœur de l'église fut reconstruit dans les années 1470-1480.
En 1477, les Durgel de Saint-Priest ajoutèrent à leur nom "et de Saint-Étienne". La cité (alors composée de 200 maisons) se concentrait alors autour de l'actuelle place Grenette et de la Grande Église, la ville comptait alors plus de 3 000 habitants à la fin du XVe siècle.
Au début du XVIe siècle, les relations semblent se dégrader rapidement entre le seigneur de Saint-Priest et les habitants de Saint-Étienne. La population de Saint-Étienne ayant alors sensiblement augmenté ; le seigneur de Saint-Priest s'étant approprié par bail emphytéotique (abénevis) des terrains dépendants de la ville et attenants à la route publique entre le Treyve de la Monta (place Fourneyron) et le pré de la Foire (place du Peuple). Les consuls réagirent et il s'ensuivit une série de procès devant le juge ordinaire de Forez, le sénéchal de Lyon et jusqu'au Parlement de Paris.
Finalement, en 1534, les consuls, habitants et manants de Saint-Étienne-de-Furan, conformément aux lettres patentes, se virent confirmé le "gouvernement" des portes et des murailles de la ville et, entre autres choses, le droit de nommer les consuls chaque année et celui de s'assembler "à leur gré, dans la maison de ville, pour la chose publique".
Avec l’essor économique et démographique, le bourg fortifié était trop exigu et deux faubourgs se développèrent autour des murailles :
à l'ouest à Polignais et Tarentaize autour de la place Roannelle ;
à l'est au-delà du Pré de la Foire, le long du chemin qui conduisait à Valbenoîte, l'actuel quartier Saint-Jacques.
L'époque moderne : En 1535, le roi François Ier dépêche à Saint-Étienne Georges de Virgile pour organiser la production d'armes pour les guerres d'Italie. Dès 1592, Papire Masson écrit : "Cette ville est célèbre dans toute l'Europe par l'industrie de ses habitants qui ont des ateliers semblables aux forges de Vulcain où se fabriquent toutes sortes d'objets de quincaillerie, les armes de chasse et de guerre."
Début 1569, la ville est prise par l’amiral de Coligny, au cours de la troisième guerre de religion. Les archives de la ville sont détruites pour la deuxième fois.
Dès le XVe siècle, il s'était constitué un centre important de production métallurgique (armes blanches, puis armes à feu dès les guerres d'Italie) et l’armurerie va désormais faire la renommée de la ville avec la production d'armes de guerre (ou de commerce), on y compte plus de 600 armuriers en 1669. La petite métallurgie donne naissance à une production très variée, appelée "clincaillerie" (quincaillerie)". Il se développe aussi la fabrication de rubans, importée d’Italie dès le XVIe siècle. Grâce à l'importance de son activité industrielle, la ville au XVIIe siècle abrite 23 000 habitants.
En 1641, Saint-Étienne passe de la maison des Durgel à celle des Chalus, une branche apparentée. En janvier 1723, François de Chalus vend pour 400 000 livres la seigneurie de Saint-Priest et de Saint-Étienne à Abraham Peirenc de Moras, qui mourut sans héritier. Gilbert des Voisins la vendit à son tour à Louis XVI le 2 février 1787, pour la somme de 1 million 335 935 livres
À la fin de l'Ancien Régime, la ville est dite : "La plus considérable du Forez, la seconde du gouvernement du Lyonnais, renommée par ses manufactures et son commerce en armes, clinquaille et rubans". Sa population est alors d'environ 26 000 habitants.
La période révolutionnaire permet à la municipalité d’acheter des terrains du clergé et de la noblesse. L'architecte Pierre-Antoine Dalgabio établi un nouveau plan de la ville en 1792. La ville de Saint-Étienne jusqu'alors orientée est-ouest suivant la route de Lyon au Puy-en-Velay adopte un nouvel axe nord-sud suivant la route de Paris à Annonay, la Grand’rue.
Pendant la période révolutionnaire, la ville prend momentanément le nom d'Armeville. Jusqu'au milieu du xixe siècle, la ville dépend toujours administrativement de Montbrison, alors préfecture, et même de Feurs, chef-lieu de la Loire de 1793 à 1795. En 1855, Saint-Étienne, en raison de son rapide développement industriel et démographique, devient chef-lieu du département. Au moment de la Révolution industrielle s'y développent les métiers de la métallurgie lourde et l'exploitation industrielle des mines de charbons. Dans le même temps, Saint-Étienne devient un important centre de production de ruban, en dépit de la concurrence de Bâle.
L'époque contemporaine : Dans la continuité de la loi sur les mines du 21 avril 1810, le regain d'intérêt du pouvoir central français pour l'activité industrielle stéphanoise conduit à la mise en oeuvre d'un grand projet d'aménagement à l'échelle du bassin visant à assurer la production d'acier nécessaire au complexe militaro-industriel français. Avec le soutien des milieux d'affaire les ingénieurs des mines Louis de Gallois et Louis-Antoine Beaunier apparaissent alors à la conduite de ce projet d'ampleur, probablement inspiré du modèle britannique, visant à regrouper la production de houille et de minerai de fer, des batteries de fours à coke, des forges et hauts-fourneaux et la conception d'un réseau de transport adapté. Rapatrié suite à la perte des départements étrangers, l'ancien directeur de l'école des mines de Geislautern en Sarre, Louis-Antoine Beaunier, qui avait déjà réalisé à la suite de la loi de 1810 la topographie extérieure et souterraine du bassin, se voit confier l'arrondissement minéralogique de Saint-Etienne. Il propose la création d'une "école des mineurs" à Saint-Etienne dont la création fut officialisée par ordonnance de Louis XVIII le 2 août 1816. Le 5 mai 1821 il demande la concession d'une voie ferrée de Saint-Étienne à Andrézieux, longue de près de 18 km. Louis XVIII accorde la concession le 26 février 1823 du premier réseau ferré d'Europe continentale. Cette première ligne, uniquement destinée aux marchandises tractées par des chevaux, donnait accès aux rambertes de la Loire en aboutissant au port d'Andrézieux. Le charbon embarqué sur le fleuve partait à destination de la façade atlantique, se posant en concurrent des charbons du Nord et de Valenciennes.
À Saint-Étienne, le 27 octobre 1824, le gouvernement délivre la première concession minière.
L'ingénieur des mines Marc Seguin fait au cours de son voyage en Angleterre la connaissance de George Stephenson qui construit alors la ligne de train de Darlington à Stockton. L'adoption en France d'un système de transport qu'il a apprécié durant ce voyage lui paraît indispensable. Il obtient en 1826 la concession de la ligne de Saint-Étienne à Lyon par la vallée du Gier. Ce trajet de 57 km facilitera le transport du charbon et des produits industriels de cette importante région minière. Les travaux sur l'ensemble de la ligne commencent en septembre 1826, avant l'approbation du tracé. Trois stations intermédiaires sont établies, à Givors, Rive-de-Gier et Saint-Chamond. La section Givors - La Grand-Croix est ouverte le 28 juin 1830 ; celle de Givors - Lyon le 3 avril 1832 ; et celle de La Grand-Croix - Saint-Étienne le 1er octobre 1832 pour les voyageurs et le 25 février 1833 pour les marchandises. La ligne est exploitée à la fois par traction animale et par locomotive depuis l'origine. Elle a coûté plus cher que prévu car elle nécessite la construction de nombreux ouvrages d'art dans un sous-sol mal connu. En 1827, c'est la mise en service du premier chemin de fer français entre Saint-Étienne et la Loire à Andrézieux, puis la construction de la ligne Saint-Étienne - Lyon. La traction à vapeur remplace rapidement la traction animale, grâce à Marc Seguin. En 1832, Marc Seguin commence la construction de la deuxième ligne de chemin de fer de Saint-Étienne à Lyon. En 1833, une ligne de voyageurs est créée reliant Roanne à Saint-Étienne et à Lyon. C'est seulement le 1er août 1844 que la première locomotive arrive à Saint-Étienne du fait de la dure rampe venant de Rive-de-Gier. Autrefois pénalisée par son enclavement géographique, la région stéphanoise va alors connaître un essor économique et démographique important.
En 1833, est concédé dans le même département le premier tramway français faisant la liaison Montbrison - Montrond (Montbrison étant à l'époque la préfecture du département). C'est la première voie ferrée posée sur route, affectée au transport des voyageurs et marchandises. Ce tramway est mis en service en 1838.
En 1848, Saint-Étienne montre grand enthousiasme à la chute de Louis-Philippe et la proclamation de la République. Le drapeau rouge est hissé pour la première fois sur l'Hôtel de Ville. Pas pour longtemps : dans les mois suivant le coup d’État du 2 décembre 1851, les arbres de la Liberté, plantés à Saint-Étienne durant les événements de 1848, sont arrachés et une quinzaine de socialistes locaux sont arrêtés. Le 18 septembre 1852, le Prince-Président, à deux mois d'être empereur, visite Saint-Étienne dans l'enthousiasme populaire.
Le retour de l'Empire stoppe temporairement les grèves ; elles reprennent en 1865 quand plusieurs milliers de veloutiers font grève pendant quelques jours.
En 1868, les passementiers stéphanois accueillent la première antenne française de l'Association Internationale des Travailleurs (A.I.T), formé à Londres en 1864. De son apport s'ensuivit la création des comités dont le plus célèbre à Saint-Étienne est celui de la rue de la Vierge : futur "Comité central des quatre cantons", il sera le point de départ de l'insurrection de 1871.
En 1869 les chaudronniers font grève (de même que les chapeliers à Chazelles-sur-Lyon, les teinturiers à Izieux...). La fusillade du Brûlé, à La Ricamarie, ébranle profondément les convictions patriotiques de la population.
Lors du plébiscite de mai 1870 (destiné à affermir le régime en arguant de sa libéralisation et en faisant adopter au passage l'idée de la transmission par ordre de primogéniture mâle, autrement-dit de Napoléon III à son fils), les libéraux (et Napoléon III) recueillent en France une large majorité de "oui" ; Saint-Étienne va à rebours : 28 radicaux et seulement deux libéraux sont élus aux municipales du 7 juillet. L'Empire s'effondre deux mois plus tard à Sedan.
Parallèlement à tous ces mouvements politiques, le développement industriel et donc économique, est en plein essor à Saint-Étienne :
En 1860 est fondée une épicerie dans un ancien cabaret dit "Le Casino Lyrique". Le public baptisera l'établissement "Au Casino", devenu "Casino". Geoffroy Guichard la rachète en 1892, puis fonde en 1898 la société des magasins Guichard Perrachon, à l'origine du Groupe Casino.
Du 24 au 28 mars 1871, la Commune de Saint-Étienne embrase la ville. Le préfet de la Loire Henri de l’Espée est tué. Michel Rondet, alors inspecteur de la garde communale, est condamné à 5 ans de prison.
1881 voit la mise en service du réseau de tramway "Saint-Étienne - Firminy - Rive-de-Gier" (65 km), ainsi que la première ligne de tramway de Saint-Étienne.
En 1882, alors que Victor Duchamp est maire de Saint-Étienne, le congrès de la Fédération des travailleurs socialistes de France se tient à la "salle du Cirque". À la suite de l'opposition entre "possibilistes" ou "broussistes" de Paul Brousse et marxistes menés par Jules Guesde, ces derniers quittent la FTSF pour créer le Parti ouvrier.
La marque des Cycles Mercier est fondée à Saint-Étienne par Émile Mercier (1899-1973) en 1919, ainsi que la marque Automoto qui fabriquait des motos.
En 1885, Étienne Mimard, armurier originaire de Sens, fonde avec un autre armurier, Pierre Blachon, la Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint-Étienne, devenue Manufrance en 1947. Mimard dirige l'entreprise de sa création à 1944. Quelques années après la reprise de la société Martinier-Collin, Mimard et Blachon s'installent dans le site construit Cours Fauriel à partir de 1892 par l'architecte Lamaizière. Le bilan de leurs innovations est important : ils ont créé à la fois une grande manufacture, un centre d'innovation technique, un système inédit de vente par correspondance et un centre d'édition (Tarif-Album, Le Chasseur français).
Le 28 octobre 1890, l'ingénieur des mines Henri Kuss prend le poste d'ingénieur ordinaire du sous-arrondissement minéralogique-Ouest dans le bassin houiller de Saint-Étienne. Des catastrophes successives (Jabin (1871, 1876), Châtelus (1887), Verpilleux (1889) et Villeboeuf (1890)) y ont douloureusement attiré l'attention publique. Il n'y reste que 6 mois, mais durant ce court délai il fait appliquer avec grande rigueur dans les exploitations des 3 importantes Sociétés de Roche-la-Molière et Firminy, de Montrambert et La Béraudière, et des Mines de la Loire, des mesures de sécurité pour prévenir les explosions attribuées à l'époque au grisou mais le plus souvent directement liées au poussiers. Ces mesures seront plus tard codifiées par l'Administration dans des règlements généraux.
En 1901, la liaison Saint-Étienne – Saint-Héand (14 km) et la liaison Saint-Étienne – Saint-Chamond (15 km) sont mises en place. En 1905, la liaison Saint-Étienne – Pélussin (32 km) est ouverte. En 1933, la liaison Saint-Étienne – Saint-Chamond est fermée. La liaison Saint-Étienne - Pélussin l'est à son tour, suivie en 1937 par la liaison Saint-Étienne – Saint-Héand.
Au début du XXe siècle, l'industrie de l'arme est dominée par la Manufacture d'armes de Saint-Étienne (MAS) pour le matériel militaire et la Manufacture française d'armes et cycles (Manufrance), ainsi que de nombreux artisans pour les fusils civils.
Seconde Guerre mondiale : En 1941, le maréchal Pétain vient présenter à Saint-Étienne la "Charte du travail"(collaboration patronat salariés).
La ville est touchée par le bombardement du 26 mai 1944, avec environ 1 000 morts et disparus et 1 100 bâtiments detruits 100 en quelques minutes par une escadrille de bombardiers américains ayant pour objectif principal les voies de chemin de fer. Saint-Étienne est libérée le 1er septembre par les troupes débarquées en Provence.
Après-Guerre : Dans les années 1970, Saint-Étienne et la France sont admiratifs de l'épopée des Verts dans le championnat européen ; celle-ci se finit par une finale perdue contre le Bayern de Munich et le défilé de l’équipe sur l’avenue des Champs-Élysées.
Depuis les années 1970, les grandes industries stéphanoises connaissent de nombreuses difficultés. Depuis la fin des années 1960, les Houillères de la Loire sont déficitaires à cause de la concurrence du pétrole et du charbon des pays étrangers, beaucoup moins chers sur le plan des coûts de production et surtout des frais de transport. De 26 029 employés en 1945, les effectifs sont ramenés sous le seuil des 10 000 en 1963. Quand le puits Couriot ferme ses portes en 1973, ils ne sont plus que 3 000 employés des houillères. Le dernier puits du bassin stéphanois - le puits Pigeot - ferme en 1983.
Manufrance dépose le bilan en 1986, la Manufacture Royale d'Armes gérée par GIAT industries licencie de plus en plus. Cet important repli économique passe aussi par une baisse démographique. D'une population de 225 825 habitants en 1968, dans ses limites actuelles, la ville est passée à 201 569 en 1990 et 176 800 en 2004 ; mais (léger accroissement) 177 500 en 2006.

Source : Wikipédia

Les films tournés à Saint-Etienne

Les années 1980

NOCE BLANCHE

1989, France, Drame
Réalisé par Jean-Claude Brisseau
Scénario de Jean-Claude Brisseau
Photographie de Romain Winding
Musique de Jean Musy
Décors de María Luisa García
Costumes de María Luisa García
Montage de María Luisa García
Son de Dominique Hennequin & Georges Prat
Montage son de Jeff Clark
Casting de Bonnie Timmermann
Durée 1 h 32

Avec Vanessa Paradis, Bruno Cremer, Ludmila Mikaël, François Négret, Jean Dasté, Véronique Silver, Philippe Tuin, Pierre Gabaston...

Résumé : Mathilde Tessier, une adolescente, tombe amoureuse de son professeur de philosophie, celui-ci possédant femme et maison charmante. Dans un premier temps, il répond à l'amour de son élève, mais cette passion, troublant l'harmonie de sa vie, va vite le déranger...

Prix & Récompenses : César 1990 : Meilleur espoir féminin.


Les années 2000

LES YEUX BANDÉS

2007, France, Drame
Réalisé par Thomas Lilti
Scénario de Thomas Lilti & Pierre Chosson
Photographie de Pierre Cottereau
Musique d'Éric Neveux
Décors de Philippe van Herwijnen
Costumes d'Alexandra Charles
Montage de Joële Van Effenterre
Son de François Guillaume
Scripte de Sue Hills
Durée 1 h 21

Avec Jonathan Zaccaï, Guillaume Depardieu, Lionel Abelanski, Frédérique Meininger, Chloé Rejon, Sarah Grappin, Jean-François Stévenin, Pierre-Quentin Faesch, Christèle Tual...

Résumé : Théo, 37 ans, partage sa vie entre Louise, qui attend un enfant, et son travail de routier. Après des années d'absence, une nouvelle va provoquer son retour dans la ville de son enfance. Martin, avec qui il a été élevé comme un frère dans une famille d'accueil, vient d'être arrêté. On l'accuse d'être responsable du viol et de la mort de plusieurs jeunes femmes. Théo n'y croit pas. Il veut sauver son frère...


2008, France, Drame
Réalisé par Laetitia Masson
Scénario de Laetitia Masson
Photographie d'Antoine Héberlé
Décors de Pascale Consigny
Costumes de Carole Gérard
Montage d'Aïlo Auguste-Judith
Son de Ludovic Escallier
Montage son de Ludovic Escallier
Mixage de Cyril Holtz
Durée 1 h 47

Avec Hélène Fillières, Jérémie Renier, Amira Casar, Denis Podalydès, Anne Consigny, Marc Barbé, Yannick Renier, Dinara Drukarova, Yasmine Belmadi, Thierry Hancisse...

Résumé : Un jour, on propose l'affaire de sa vie à Lucien Lambert, un avocat ordinaire : défendre une femme, Blanche Grandville, soupçonnée d'avoir tué son mari. Visitant, une nuit d'insomnie, la maison désertée de sa cliente, il tombe sur Marguerite Marquet, la cuisinière des Grandville. C'est une fille étrange, observée chaque nuit par un inspecteur de police. Chacun cherche la vérité, chacun s'interroge sur l'amour...


Les années 2010


2014, France, Comédie
Réalisé par Nicolas Castro
Scénario de Nicolas Castro
Photographie de Pierre Aïm
Musique de Jeanne Cherhal
Décors de Samantha Gordowski & Sébastien Danos
Costumes de Mélanie Gautier
Montage d'Antoine Vareille & Sylvie Landra
Son d'Emmanuel Augeard, Laurent Benaïm & Olivier Dô Huu
Casting d'Aurélie Guichard & Julie Navarro
Scripte de Sandrine Bourgoin
Durée 1 h 34

Avec Pio Marmaï, Laetitia Casta, Ramzy Bedia, Gaspard Proust, André Dussollier, Louis-Do de Lencquesaing, Sam Karmann, Anne Brochet, Hédi Tillette de Clermont-Tonerre...

Résumé : Olivier et Léon, deux frères qui sont montés à Paris et que la vie a éloigné... Si le premier se voit comme un journaliste sans concessions, le second est un communicant ambitieux et opportuniste. Noémie, une charmante conseillère présidentielle, n’arrive pas, au fil des ans, à choisir entre eux. Sous le regard amusé de Sylvain, leur ami d’enfance, qui a fait fortune dans le minitel rose, leurs destins se croisent sur 20 ans, s’entremêlent, au cours d’une épopée drôle, tendre et nostalgique, dans les années 80/90...