Guéret est une commune française, préfecture du département de la Creuse dans la région Nouvelle-Aquitaine.
Après avoir été d'abord la capitale du comté de la Marche au Moyen Âge, la ville est devenue le chef-lieu du département de la Creuse depuis 1790. Ses habitants sont appelés les Guérétois.
Guéret est située sur un vaste plateau entre la Creuse et la Gartempe, au pied du Puy de Gaudy et du Maupuy qui atteignent 651 et 683 m. Elle est arrosée par la Naute qui y prend sa source, alimente l'étang de Courtille (ou de Courtilles), puis marque la limite communale à l'ouest, avec Saint-Sulpice-le-Guérétois. Un autre affluent de la Creuse, le ruisseau de la Fontaine aux Sangliers prend sa source dans le sud de la commune, en forêt de Chabrières. La ville s'incline sur les pentes de la colline de Guéret Grancher où l'altitude atteint 571 m.
Elle marque la limite entre la prédominance du bocage marchois dans le nord de la Creuse et du domaine forestier dans le sud.
Guéret se situe dans le centre-ouest de la Creuse. Elle est bordée par la RN 145 qui traverse le département selon un axe ouest - nord-est.
Histoire de la ville
Préhistoire et Protohistoire : C'est sur le Puy-de-Gaudy, qui surplombe la commune de Guéret du haut de ses 651 m au sud-ouest, que l'oppidum protohistorique a été installé sur la commune de Sainte-Feyre limitrophe. Occupé jusqu'au moyen-âge, l'Oppidum du Puy de Gaudy à Sainte-Feyre est inscrit comme Monument Historique pour une part par arrêté du 3 août 1982 et pour une autre part classé par arrêté du 23 décembre 1982, sous la référence de la Base Mérimée : PA00100156.
Moyen Âge : C'est au VIIe siècle que Lantarius (Lanterius, vers 670), comte de Limoges, persuade le moine Pardulphe (qui deviendra saint Pardoux) de rejoindre son domaine rural de Waractus. Pardulphe, jusqu'alors ermite réputé pour ses pouvoirs de thaumaturge, y devient abbé d'un monastère autour duquel un village se construit. L'ensemble est rasé par les Vikings au IXe siècle, mais une modeste cité y est reconstruite, donnant naissance à Guéret.
Des guerres de Religion à la Révolution française : En 1514, la ville devient capitale de la Marche. Puis en 1790, sa vocation de siège administratif se voit confirmée lorsque la ville est choisie comme chef-lieu de département. Entre ces deux dates, Guéret connaît plusieurs insurrections contre l’impôt, la maltôte : le 1er juin 1705, suivant l’exemple des habitants de Limoges, plusieurs centaines d’émeutiers attaquent les employés des fermes générales et les huissiers, tous chargés de prélever l’impôt. Dans la mouvance, la foule lapide l’entrepôt de la ferme des tabacs. Dans ces affaires, la solidarité populaire se manifeste et les autorités municipales préfèrent ne pas agir. En 1785, à nouveau, plusieurs centaines d’habitants de la ville réussissent à libérer une femme.
XIXe siècle : En juin 1848, les révoltés d'Ajain sont des paysans des communes d'Ajain, Ladapeyre et Pionnat qui marchent sur Guéret. Ils veulent délivrer leurs camarades emprisonnés pour s'être opposés à l'impôt que l’Assemblée conservatrice vient de voter en juin 1848. À l'entrée de la ville, l'affrontement avec la Garde nationale fait seize morts parmi les manifestants. Pendant la Deuxième République, la commune de Guéret est à gauche (la Montagne).
Depuis le Moyen Âge, comme dans toutes les communes du département, beaucoup d'hommes partaient tous les ans pour les grandes villes afin de s'y faire embaucher sur les chantiers du bâtiment comme maçons, charpentiers, couvreurs... C'est ainsi que les maçons de la Creuse deviennent bâtisseurs de cathédrales. En 1624, ils construisent la digue de La Rochelle. Au XIXe siècle, ils participent à la construction du Paris du baron Haussmann. Initialement temporaire de mars à novembre, l'émigration devient définitive : ainsi la Creuse perd la moitié de sa population entre 1850 et 1950. On retrouve dans les Mémoires de Léonard, ancien garçon maçon, de Martin Nadaud, et dans le roman Jeantou, le maçon creusois, de Georges Nigremont (Léa Védrine), la description de cet exode qui marqua si fortement les modes de vie.
XXe siècle : Pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux Creusois requis pour le Service du travail obligatoire rejoignent les camps des maquisards. Parmi eux, trois jeunes Guérétois — John Allan Colomb, Robert Janvier et Jacques Nouhaud, âgés respectivement de 21, 18 et 19 ans — seront tués par les Allemands le 7 septembre 1943 dans le bois du Thouraud. Albert Fossey alias François est en 1943 le chef départemental adjoint des Mouvements unis de la Résistance (MUR) de la Creuse, puis le chef départemental des maquis de l'Armée secrète de la Creuse. En 1944 il devient le chef départemental des FFI de la Creuse avec le grade de lieutenant-colonel. Le 7 juin 1944 il dirige la première libération de Guéret puis les Allemands reprennent la ville le 9 juin par des renforts, auxquels sont adjoints les S.S. la 2e division SS Das Reich que commande le major Helmut Kämpfe mais se 9 juin, l'unité des S.S. du major fait le trajet en sens inverse il sera capturé par les maquisards de Jean Canou appartenant au groupe de Georges Guingouin entre Saint-Léonard-de-Noblat et Sauviat-sur-Vige d'ou en 1986 à Moissannes un monument est élevé conçu par l'artiste Sanfourche pour rappeler la capture du major. Il fut exécuté dès la nouvelle Oradour-sur-Glane et de la communication du commandant des partisans en Creuse, le commandant Albert Fossey-François, qui lui apprend la "boucherie" de Combeauvert, ordonnée sous le commandement de Kämpfe. Après une guérilla dans l'ensemble du département, Guéret est de nouveau libérée le 25 août 1944 par les maquisards du commandant François. C'est Roger Cerclier qui reçoit la reddition de la garnison allemande de Guéret. Président du comité départemental de Libération, il exerce ses fonctions avec sang-froid et modération.
Un Comité d’action du Centre, dit "Comité de Guéret", est constitué en 1953 à l’occasion des importantes mobilisations paysannes. Il regroupe 18 fédérations départementales de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) et perdure de 1953 à 1968, se constituant en groupe de pression informel pour défendre les intérêts des victimes de la politique agricole.
Dans les années 1960, afin de repeupler les départements métropolitains en voie de désertification, des enfants réunionnais sont déplacés de force dans la Métropole. Dirigés vers la Creuse, où ils sont placés lors de leur arrivée dans un foyer de Guéret, ils sont ensuite envoyés dans des familles d'accueil à travers le département. Aujourd'hui, à Guéret, c'est l'Espace créole qui se trouve dans les bâtiments qu'occupait ce foyer.
2006, France, Drame
Réalisé par Jean-Pascal Hattu
Scénario de Jean-Pascal Hattu, Gilles Taurand & Guillaume Daporta
Photographie de Pascal Poucet
Musique de Franck Delabre
Décors de Sophie Chandoutis
Costumes d'Anne Lavedan
Montage d'Anne Klotz
Son de Yolande Decarsin & Xavier Piroëlle
Mixage d'Emmanuel Croset Montage son de Sébastien Savine
Casting de Leila Fournier & Sarah Teper
Scripte d'Hélène Chevré
Durée 1 h 26
Avec Valérie Donzelli, Cyril Troley, Bruno Todeschini, Pablo de la Torre, Nadia Kaci, Fabrice Mansouri, Martine Verdeau, David Besnard...
Résumé : Maïté est mariée à Vincent qui vient d'être condamné à sept ans de prison. Le parloir est désormais leur seul espace d'intimité. Deux fois par semaine, elle récupère son linge sale, le lave, le repasse puis le lui rapporte. Un rituel qu'elle exécute avec assiduité et précision. Un jour, un jeune inconnu aborde Maïté à sa sortie de la Maison d'Arrêt. Il s'appelle Jean. Il lui tourne autour, lui propose de la ramener en voiture. Elle hésite puis se laisse faire.
Elle offre son corps à cet inconnu. Il devient son amant. Ces moments de plaisir ont un décor : un champ, une voiture. Ce ne seront que des moments volés. L'amant ne franchira pas la porte de chez elle.
Un jour, Maïté découvre que Jean est gardien dans la prison et que Vincent est son "protégé"... Entre l'envie et la culpabilité, le plaisir et le devoir, Maïté se sent prise au piège d'un jeu à trois, dont personne ne connaît les règles...