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Le château de la Roche-Guyon
Les autres châteaux

Géographie

Le château de La Roche-Guyon est un château français de la commune de La Roche-Guyon, l'un des plus beaux village de France, dans le Val-d'Oise (95) aux portes de la Normandie sur la rive droite de la Seine.

Histoire

Les origines : Une villa gallo-romaine existe probablement vers les IIIe et IVe siècles ap. J.-C., mais aucune découverte ne l'atteste, même si le plateau du Vexin est occupé dès la Préhistoire et voit un important réseau de villæ gallo-romaines s'implanter dans le Vexin français, à Rhus ou Genainville en particulier. Aux premiers temps du christianisme, une légende raconte que Pience, veuve du propriétaire du domaine et plus ancien personnage connu de l'histoire de La Roche, rencontre saint Nicaise, l'évangélisateur du Vexin, contemporain de saint Denis. Elle fait alors creuser au lieu de la rencontre un sanctuaire, qui serait la nef ouest de l'actuelle chapelle du château.
Une petite nécropole mérovingienne mise au jour atteste de la présence d'une petite communauté humaine durant le haut Moyen Âge.
Mais c'est le traité de Saint-Clair-sur-Epte conclu en 911 qui place le site de La Roche dans une position stratégique exceptionnelle de frontière face au duché de Normandie, sur la rive droite de l'Epte. Un premier château troglodytique est édifié pour défendre l'Île-de-France, territoire royal, dans le cadre de la fortification de l'Epte.
Vers 1190, un donjon est édifié relié au château par un escalier souterrain d'une centaine de marches creusé dans la falaise, il domine les vallées de la Seine et de l'Epte dans une position stratégique exceptionnelle. Au XIIIe siècle est construit le manoir d'en bas qui fait peu à peu disparaître le château troglodytique, l'ensemble constituant alors avec le donjon une remarquable forteresse double.
Les Guy de La Roche : La famille Guy de La Roche sont les seigneurs du fief du Xe au XVe siècle. Au XIIe siècle, Guy de la Roche est un fidèle vassal du roi Philippe-Auguste, qui séjourne au château en 1185 et récompense sa loyauté en lui accordant le droit de péage pour les bateaux naviguant sur la Seine, puis le droit exclusif de chasse partagé avec le roi en la forêt d'Arthies. Ce seigneur est présent à la bataille de Bouvines en 1214 aux côtés du roi. Le droit de péage procure d'importants revenus à la famille de La Roche mais des devoirs lui incombent : garantir la navigabilité du fleuve par l'entretien des berges, le dragage, puis à partir de 1480, le halage des navires. Durant la guerre de Cent Ans, Guy VI de la Roche, familier du dauphin, épouse Perrette de La Rivière, fille de Bureau de La Rivière, premier chambellan des rois Charles V et Charles VI. Mais il est tué à Azincourt le 25 octobre 1415. Sa veuve prend parti pour les Armagnacs comme ses voisins de Château-Gaillard et des Deux-Goulets.
En 1419, Rouen le 13 janvier, puis Vernon le 3 février et Mantes le 8 février tombent au mains des Anglais. Un détachement dirigé par Richard de Beauchamp, comte de Warwick est envoyé devant La Roche, mais est surpris par l'opiniâtre résistance rencontrée : le château se révèle imprenable. Après un siège de 6 mois, Henri V d'Angleterre qui séjourne à Mantes demande une entrevue à dame Perette : le 20 juin, elle doit capituler, les Anglais menaçant de saper les caves. Elle reçoit la proposition de quitter le château, ou de prêter serment, ce qu'elle refuse.
C'est ainsi que le château est finalement occupé par les Anglais en 1419, Perette de La Rivière rejoignant alors la cour du "roi de Bourges". Le roi d'Angleterre confie la seigneurie à Guy le Bouteillier, qui la conserve jusqu'en 1439. Son fils lui succède jusqu'en 1449, date à laquelle le château est finalement repris par Guy VII de La Roche, fils de dame Perette.
De la Renaissance au XVIIe siècle : Guy VII de La Roche meurt en 1460 sans postérité mâle, sa fille Marie épouse en secondes noces le chambellan du roi Louis XI, Bertin de Silly en 1474. Le fief passe alors à la famille de Silly, jusqu'en 1628, période pendant laquelle débute une importante période de prospérité. Le château perd sa fonction défensive et se transforme en résidence, qui accueille des personnalités célèbres, jusqu'aux rois de France François Ier et Henri IV. En 1513, le fief des Silly est vaste : il s'étend de Copières et Arthies au nord à Rolleboise au sud, et de Aincourt et Guernes à l'est à Limetz à l'ouest. Le seigneur détient le droit de justice et perçoit les impôts et revenus.
En 1628, le domaine entre en la possession de la famille Rohan-Chabot et enfin de la famille La Rochefoucauld en 1659 par le mariage de Jeanne du Plessis-Liancourt avec François VII de La Rochefoucauld (1634-1714). Le château reste dans cette famille jusqu'à nos jours, sauf de 1816 à 1829 où il appartient aux ducs de Rohan.
Le XVIIIe siècle : Au XVIIIe siècle, de grands travaux sont entrepris au château et dans le village par le duc Alexandre de La Rochefoucauld (1690-1762), sixième fils de François VIII de La Rochefoucauld et de Madeleine Le Tellier de Louvois. Ils sont poursuivis ensuite par sa fille, Marie-Louise de La Rochefoucauld (1716-1797), duchesse d'Enville. Le vieux manoir de La Roche-Guyon, d'origine médiévale, ne pouvait plus convenir au duc et à sa mère, fille de Louvois, habitués aux fastes de la cour de France.
Le château est doté en 1733 d'une entrée monumentale baroque percée dans son rempart est, elle donne sur un grand escalier donnant sur la salle des gardes et aux pièces de réception. En 1739, la cour d'honneur est entourée de communs qui remplacent les anciennes bâtisses médiévales. Mais la cour basse conservait encore son apparence médiévale, il est donc décidé de la réaménager également. Le duc fait appel à l'architecte Louis Villars, qui édifie des écuries à l'est de 1740 à 1745, très similaires à celles de Chantilly par leur style ou leurs dimensions, la porte centrale est surmontée d'un cheval cabré sculpté par Jamay. Une grande grille d'entrée est installée, couronnée de la couronne ducale et des armes des La Rochefoucauld. Deux pavillons neufs sont ensuite ajoutés au château, le pavillon Villars (ou pavillon Fernand) sur l'emplacement d'une ancienne tour ronde à l'est et le pavillon d'Enville, bâti en "L" sur une cour, à l'ouest. En 1741, un petit observatoire est créé sur la terrasse occidentale.
Le salon de la duchesse est très fréquenté par de grands esprits du siècle des Lumières, comme Turgot, qui y a séjourné 7 mois en 1776 après sa disgrâce, Condorcet (en 1785 et 1791), l'agronome anglais Arthur Young, le peintre Hubert Robert qui a un moment un atelier au château, ou encore d'Alembert, les Choiseul, les Rohan.
Le 2 octobre 1793, le conseil général de Seine-et-Oise ordonne la destruction du donjon afin d'éviter qu'il ne tombe aux mains des contre-révolutionnaires. Le donjon est arasé d’un tiers, pour ne plus mesurer que 20 mètres de nos jours, mais le travail n'est pas terminé, les démolisseurs s'étant semble-t-il vite lassés de cette besogne. Les pierres tombées constituent alors des matériaux bon marché et servent à édifier d’autres bâtiments dans le village, chose courante à cette époque, la pierre étant rare et chère.
Le XIXe siècle : En 1819, Lamartine passe la semaine Sainte à La Roche-Guyon, il y écrit une de ses Méditations poétiques.
En 1821 puis en 1835, Victor Hugo séjourne au village, d'abord en tant qu'invité au château du cardinal de Rohan, qu'il a rencontré 2 ans auparavant au séminaire de Saint-Sulpice, puis 14 ans plus tard à l’auberge. Afin d'être protégées et de recevoir des crédits pour leur conservation, les ruines du vieux château rejoignent la liste des monuments historiques de 1862.
Le XXe siècle : En complément de la précédente protection, le château, la cour d'honneur avec les grandes écuries et la grille d'entrée, la cour des communs, les communs, le potager compris entre la route et la Seine et le parc attenant au château et au vieux donjon sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du 6 janvier 1943.
Le château de La Roche-Guyon est occupé à partir de février 1944 par l'état-major du Generalfeldmarschall Erwin Rommel. Celui-ci a été nommé plus tôt responsable de la défense des côtes françaises contre le débarquement allié qui s'annonce. Il choisit le château comme siège de son quartier général, lui faisant ainsi retrouver provisoirement sa vocation militaire.
Des boves sont creusées au pied de la falaise et abritent des munitions. Séparées par d'épais murs de craie, elles sont de plus protégées par des portes blindées ; des pare-éclats en béton sont de plus disposées dans les cours du château. Le maréchal Rommel s'installe au pavillon d'Enville, il choisit comme cabinet de travail le grand salon, prolongé par sa terrasse plantée de roses. La famille de La Rochefoucauld vit alors à l'étage supérieur.
Dès le début de 1944, Rommel sait la défaite nazie inévitable. Au cours d'une rencontre secrète avec Carl-Heinrich von Stülpnagel, commandant en chef de l'armée allemande en France, les deux hommes s'accordent sur la nécessité de renverser le régime nazi et de mettre fin à la guerre. Mais leur position sur les moyens divergent : Rommel craint une guerre civile dans le cas de l'assassinat d'Adolph Hitler. Durant les semaines qui suivent, de nombreuses rencontres secrètes se déroulent au château.
Le 18 août 1944, l'armée allemande évacue le village. La Roche-Guyon subit alors un inutile bombardement allié la soirée du 25 août 1944, les Allemands ayant alors tous déjà quitté les lieux ; 64 bombes frappent le village et 8 le château. Le bombardement anéantit les communs du château, la toiture des écuries s'effondre et le château lui-même est éventré.
Après guerre, de longues restaurations sont engagées. Les parties les moins atteintes sont mises hors d'eau, puis les travaux se succèdent : la tour carrée en 1946, la couverture de l'escalier d'honneur et le passage de la chapelle en 1948, une partie des intérieurs de 1948 à 1953, les écuries en 1956, les communs en 1959.
En 1987, la succession la duchesse de La Roche-Guyon (1899-1984) née Marie-Louise Lerche, seconde épouse et veuve du comte Gilbert de la Rochefoucauld (1889-1964), duc de La Roche-Guyon, fait vendre aux enchères le mobilier, la décoration et la bibliothèque du château ancestral. Depuis, le manoir a pâti d'actes de vandalisme qui, conjugués au manque d'entretien, ont rendu sa restauration à nouveau nécessaire. Cédé après bien des vicissitudes - qui le vident de son contenu - par bail emphythéotique, au Conseil général du Val-d'Oise, l'imposant château qui reste la propriété des La Rochefoucauld est ouvert au public depuis 1994 et reprend peu à peu vie avec l'aide de l'État, le Département a pu acquérir 4 tapisseries de la célèbre "suite d'Esther", tissée aux Gobelins sur des cartons de Jean-François de Troy pour venir orner le salon de la duchesse d'Enville. Elles reprennent leur emplacement d'origine dans ce salon XVIIIe qui retrouve le temps d'une exposition une partie du mobilier et des objets d'art qui complétaient son décor.

Source : Wikipédia

Le Château leur a servi de décors

Les années 1960

BÉRU ET CES DAMES

1968, France, Comédie Policière
Réalisé par Guy Lefranc
Scénario de Frédéric Dard d'après son roman, Patrice Dard & Gilles Morris Dumoulin
Photographie de Didier Tarot
Musique de Jo Moutet
Décors de Louis Le Barbenchon
Montage de Raymond Lamy
Son de Raymond Gauguier
Scripte de Christiane Bertin
Durée 1 h 40

Avec Gérard Barray, Jean Richard, Maria Mauban, Paul Preboist, Marcel Bozzuffi, Roger Carel, Marthe Mercadier, Roland Armontel, Pierre Tornade, Michel Creton, Jackie Sardou, Bernard Le Coq, Hélène Rémy, Roger Trapp, Claude Cerval, Zorica Lozic...

Résumé : Adjoint du commissaire San Antonio, l'inspecteur Bérurier hérite d'un hôtel. En prenant les clés de sa nouvelle possession, l'inspecteur s'aperçoit que son hôtel est une maison de passe. Pour arranger le tout, la tenancière de cette maison est retrouvée assassiner. Mais avant son dernier soupir, elle a dit à San Antonio et Bérurier de suivre la piste d'un certain Bernal...

Les années 1970

VIERGES ET VAMPIRES

1971, France, Horreur
Réalisé par Jean Rollin
Scénario de Jean Rollin
Photographie de Renan Pollès
Musique de Pierre Raph
Montage de Michel Patient
Son de Patrick Dard
Scripte de Natalie Perrey
Durée 1 h 35

Avec Marie-Pierre Castel, Mireille Dargent, Philippe Gasté, Dominique, Louise Dhour, Michel Delesalle, Antoine Mosin, Agnès Petit, Paul Bisciglia...

Résumé : Marie et Michèle s'enfuient d'un établissement de redressement pendant une fête. Les deux jeune filles volent une voiture avant de s'en débarrasser en même temps que du corps du propriétaire, mort pendant une course-poursuite avec la police. Elles finissent par se cacher dans un cimetière puis dans un château dans lequel loge un vampire qui les emprisonnera dans sa secte...