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Sa situation géographique

Bastia est une commune française située dans le département de la Haute-Corse. Elle est la préfecture du département depuis 1976.
Bastia est la deuxième commune la plus peuplée de Corse après Ajaccio. Elle est la capitale de la Bagnaja, pays du nord-est de l'île, s'étendant entre le cours du Golo et le Cap Corse.
Sa situation géographique face à la péninsule italienne a fait de la ville la plaque tournante du commerce insulaire pendant la période de domination génoise sur l'île. Jusqu'au milieu du XXe siècle, elle est la principale ville de l'île avant d'être devancée par Ajaccio. Elle fut la préfecture du département unique de 1790 à 1792 puis du département du Golo de 1796 à 1811. Elle est la deuxième ville portuaire insulaire à subir un siège pendant la Révolution française. Après la proclamation du Royaume anglo-corse, elle est choisie au détriment de Corte comme capitale du royaume. Bastia est la première ville insulaire à être occupée par l'Armée royale italienne après le succès de l'opération Torch qui voit le débarquement des Alliés en Afrique du Nord. Elle est également la dernière à être libérée, le 4 octobre 1943, ce qui marque la fin de la libération de la Corse.
La ville se situe au nord-est de la Corse, à la base orientale du Cap Corse entre les montagnes et la mer Tyrrhénienne. Sa situation géographique, notamment la proximité avec l'île d'Elbe et les côtes italiennes, fait de Bastia le principal port de l'île et le principal centre d'activités économiques.

Histoire de la ville

Antiquité : Les seules traces de présence humaine dans la région seraient les ossements d'un lièvre appelé Lagomys corsicanus et quelques débris humains dans le quartier de Toga, qui dateraient du néolithique. Le géographe grec Ptolémée mentionne une cité de Mantinon dont aucune trace ni aucune information n'est parvenue aux archéologues et aux historiens.
Moyen-Âge et Époque moderne : Au début du XIVe siècle, il n'y avait dans la région qu'une chapelle pisane en l'honneur de Saint-Nicolas. À l'époque, Gênes est en conflit avec le royaume d'Aragon pour la possession de l'île, Gênes ayant pris pied dans le Deçà des Monts et l'Aragon dans le Delà des Monts. La ville est fondée en 1383 par Leonello Lomellini, l'un des deux gouverneurs envoyés sur l'île par la république de Gênes en 1370, en réponse à la mainmise aragonaise sur le nord de l'île, avec l'apport financier de la Maona, une association de riches propriétaires génois. L'emplacement est choisi pour tenir compte des possibilités d'aménager le territoire environnant. La ville est prise par Vincentello d'Istria en 1405, avant d'être reprise par Gênes deux ans plus tard grâce au cousin de Vincentello, Francesco della Rocca, qui est d'ailleurs tué pendant le siège de la ville.
La ville connaît un développement dès lors que Gênes à délégué la gestion des affaires de l'île à une banque privée génoise, l'Office de Saint Georges. En 1453, le gouverneur de l'île quitte Biguglia pour s'installer à Bastia. Néanmoins, sa situation géographique ne lui est pas favorable - notamment pour la navigation - au point qu'en 1484, l'Office de Saint Georges proposa des exemptions fiscales pour les familles génoises qui s'installeraient dans la ville autour de la forteresse. En 1605, le pape Clément VII accorde à la ville le titre de Civitas. Gênes en fait une ville de garnison en 1613. Cependant, comme les autres villes de l'île, le développement reste limité. Comme les autres places fortifiées, Bastia est alors une ville ayant pour seule fonction la fonction militaire. Cela n'empêche pas le débarquement de la flotte franco-ottomane le 23 août 1553 qui marque le début de la conquête de la Corse par la France. La ville est prise en quelques heures, pratiquement sans résistance. Cependant, la ville ne reste française que quelques mois, étant rapidement reprise par Gênes.
La ville connaît un développement modeste au XVIIe siècle, accompagné par l'intégration des populations autochtones au peuplement ligure originel. Pendant longtemps, Gênes a fixé à 10 ans le délai pour obtenir la citoyenneté. À la fin du siècle, la ville compte entre 8 000 et 10 000 habitants. Bastia est alors le poumon économique de l'île, même si la ville est fortement soumise aux taxes imposées par Gênes. La Corse connaît une relative tranquillité, mais un évènement vient tout changer. En décembre 1729, une jacquerie éclate après qu'un collecteur d'impôt ait été trop insistant auprès d'un villageois de Bustanico pour le versement de la Due Seini, l'un des nombreux impôts prélevés par Gênes. Le collecteur et ses hommes sont dépassés par le mouvement spontané qui se forme dans les villages alentour et doivent se replier sur Corte. Le gouverneur décide alors d'organiser une expédition punitive, mais celle-ci doit rapidement se replier sur Bastia. En février 1730, les émeutiers s'emparent de la ville, très mal défendue malgré son statut de ville de garnison. Le gouverneur parvient à reprendre le contrôle de la situation, mais la révolte gagne l'ensemble de l'île. À la fin de l'année, les émeutiers menacent à nouveau la ville. Elle devient ensuite le point d'appui des puissances étrangères qui cherchent à restaurer l'ordre dans l'île, ce que Gênes est incapable de faire. Successivement, Autrichiens et Français débarquent à Bastia pour s'installer temporairement sur l'île. La ville est bombardée par la flotte anglaise en novembre 1745 alors qu'une coalition anglo-sarde tentait d'aider Gênes à conserver sa possession. Cependant, entre-temps, la coalition se brise et la Grande-Bretagne proposa à l'Espagne de lui offrir la Corse. Cependant, à partir de 1748, les Français reprennent pied sur l'île, d'abord temporairement puis définitivement après la Guerre de Sept Ans.
En 1764, la ville fait partie des cinq que Gênes demande à la France d'occuper dans le cadre du second traité de Compiègne. Quatre ans plus tard, le Traité de Versailles est signé et l'année suivante, l'île est annexée par la France. Là encore, Bastia est utilisée pour le débarquement des troupes françaises. La non maîtrise maritime fut donc fatale à la Corse indépendante. La citadelle de Bastia est reconstruite durant le règne de Louis XVI.
Époque contemporaine - Révolution et Empire : Bastia conserve sa position de capitale de l'île dans le décret qui organise la France en départements. Elle est la préfecture de l'île, qui est alors un département unique. Cependant, la situation ne dure pas. En 1792, Pascal Paoli, alors président du Conseil général, décide de transférer l'exécutif local à Corte. Après sa mise hors la loi par la Convention nationale, l'île se détache progressivement de la République et se rapproche de la Grande-Bretagne. Le député Christophe Saliceti, proche de la famille Bonaparte - notamment de Napoléon -, obtient de la Convention nationale la bidépartementalisation. Bastia est alors choisie pour être la préfecture du département du Golo. La décision devient effective en 1796 après l'épisode de l'éphémère Royaume anglo-corse où Londres imposa à Paoli le choix de Bastia comme capitale. La ville subit d'ailleurs un siège qui dure presque deux semaines en mai 1794.
Le 19 avril 1811, un sénatus-consulte met fin à la bidépartementalisation de la Corse, qui redevient un département unique. Napoléon Ier fait d'Ajaccio la préfecture au détriment de Bastia qui ne devient qu'une sous-préfecture. Cependant, la ville conserve le gouvernement militaire et la Cour d'appel. Une bonne partie de la population est d'ailleurs originaire de France métropolitaine.
De la Restauration à la IIIe République : Après la première abdication de Napoléon, les autorités de Bastia négocient un traité avec le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande pour tenter d'obtenir la reconnaissance de l'indépendance de l'île. Cependant, les autorités d'Ajaccio refusent de suivre, de même que les alliés qui reconnaissent par le traité de Paris la souveraineté française sur la Corse, rendant caduque le traité négocié à Bastia.
La monarchie de Juillet cherche rapidement à moderniser la ville, mais les travaux ne commencent qu'en 1845 quand la construction d'un nouveau port est décidée. L'épidémie de choléra que connaît la ville en 1837 n'est pas étrangère à cette accélération. En 1842, des hauts fourneaux ouvrent dans le quartier de Toga. 200 ouvriers y travaillaient, produisant environ 15 000 tonnes de fonte chaque année. La ville est modifiée considérablement sous le Second Empire, Napoléon III gardant toujours un œil attentif sur les affaires de l'île. Les travaux pour le nouveau port commencent en 1862, mais il n'est achevé que près d'un demi-siècle plus tard. C'est à cette époque que le port peut desservir toute l'île. À l'époque, il était très difficile de relier Ajaccio à Bastia autrement que par la route. En 1869, l'impératrice Eugénie de Montijo posa la première pierre du futur hôpital. Cependant, le déclenchement de la guerre contre la Prusse empêche la réalisation des travaux. Les hauts fourneaux installés dans le quartier de Toga ferment en 1885.
Le 4 décembre 1938, face à la montée de l'irrédentisme italien, 20 000 personnes se rassemblent dans la ville pour participer au "serment de Bastia" où les Corses partisans du maintien dans la République s'engagent à défendre l'unité nationale. Beaucoup d'anciens combattants sont présents ce jour-là.
Seconde Guerre mondiale : Lorsque est signé l'armistice du 22 juin 1940, les Corses sont encore traumatisés par la Première Guerre mondiale pour laquelle la Corse a payé un lourd tribut sur le plan humain. Une bonne partie des anciens combattants s'engagent dans la Légion française des combattants mise sur pied par Joseph Darnand. Néanmoins, leur engagement ne signifie pas pour autant que la plupart des légionnaires adhèrent au régime de Vichy. La peur d'une annexion italienne - la France ayant signé un armistice avec l'Italie - explique en partie ces réticences. Les chefs de garnisons et les commandants militaires appellent d'ailleurs à la résistance armée en cas de débarquement. Lorsque l'armée royale italienne occupe l'île à partir du 11 novembre 1942, une bonne partie des légionnaires rejoint le mouvement de résistance Combat.
Le 11 novembre 1942, l'armée royale italienne envahit la Corse. Près de 80 000 soldats débarquent à Bastia. Sur les quais, un vers de Dante est écrit à la hâte : Lasciate ogni speranza, voi che'ntrate ! (ou "Laissez toute espérance, vous qui entrez !" en français). La résistance s'organise rapidement. Le commando de la mission secrète Pearl Harbour (Roger de Saule, Laurent Preziosi et les cousins Toussaint et Pierre Griffi) a été déposée dans la nuit du 13 au 14 décembre 1942 par le sous-marin Casabianca dans la baie de Topiti. Après avoir organisé un réseau dans cette région (Piana), elle est ensuite parvenue à Corte pour organiser un deuxième réseau dirigé localement par Pascal Valentini, puis a rejoint Bastia pour le troisième réseau de la région de Bastia et du Cap Corse. C'est autour de Hyacinthe de Montera, au 35 du boulevard Paoli, que s'est organisé le mouvement. Laurent Preziosi participait déjà aux premières réunions en 1941 avant de retourner à Alger et être recruté pour la mission. Le mouvement s'est ensuite organisé dans le cadre du Front national. Le radio Pierre Griffi fut arrêté à Ajaccio, atrocement torturé et fusillé à Bastia, sans avoir parlé, le 18 août 1943. À partir d'avril 1943, la Corse est soumise à un gouvernement militaire commandé par le général Giovanni Magli. La ville est bombardée pendant la retraite allemande qui est la conséquence directe de l'opération de libération de l'île qui commence dès l'annonce de l'armistice de Cassibile. Quelques jours auparavant, Jean Nicoli et Michel Bozzi sont fusillés par les soldats italiens. Bastia est libérée le 4 octobre 1943 par l'armée d'Afrique. La Corse sert alors de base arrière pour le débarquement de Provence.
Depuis 1945 : Longtemps cantonnée à son rôle de sous-préfecture, la croissance de Bastia stagne durant la deuxième moitié du XXe siècle et la ville perd son statut de principale ville de l'île au détriment d'Ajaccio. Mais face à la montée du nationalisme corse, Bastia devient la préfecture du département correspondant au Deçà des Monts, la Haute-Corse, en 1975. La même année des troubles éclatent dans la ville à la suite des événements d'Aléria. La ville bénéficie toutefois du développement du tourisme.
En 2014, après plusieurs décennies de règne municipal des radicaux de gauche, avec notamment la famille Zuccarelli, les nationalistes corses gagnent la mairie.

Source : Wikipédia

Les films tournés à Bastia

Les années 2010

ACQUA IN BOCCA

2009, France, Documentaire
Réalisé par Pascale Thirode
Scénario de Pascale Thirode
Photographie de Olivier Bertrand & Jean-Marc Selva
Musique de Pascal Bideau
Montage de Anne Souriau & Catherine Zins
Son de Jean-François Mabire, Benoît Ouvrard & Frédéric Salles
Mixage de Christian Fontaine
Montage son de Olivier Laurent
Durée 1 h 25

Résumé : "Acqua in bocca" est une expression corse qui signifie, l’eau dans la bouche. C’est une invitation au silence. Un album photos mystérieux, trouvé dans les affaires de ma mère. N’y subsistent que des stigmates de colle et quelques légendes éparses. Il a été vidé de son contenu. Les légendes de l’album sont les indices d’un chemin que j’ai décidé de parcourir avec mes filles âgées de 10 et 13 ans. Une arrivée en bateau, une approche lente de l’île dans la brume marine où se dessine la côte, une tentative de mise au point vers une famille inconnue. Accoster à Bastia, ville natale de ma mère et pénétrer la Corse comme une chair, par intrusion. M’approcher d’un homme, son père, mort à Ajaccio, en juillet 1944...